Les centrales syndicales appellent le gouvernement de la transition dirigé par André Nzapayéké à prendre ses responsabilités sur deux points qui constituent leurs revendications. Il s’agit tout d’abord du contrôle physique des fonctionnaires et agents de l’Etat qui exercent dans les villes de province du pays où sévit encore l’insécurité. Le second point concerne le versement immédiat des salaires du mois de mai 2014 aux intéressés.
L’appel est lancé à travers un communiqué de presse publié dimanche 29 juin à Bangui. Noël Ramadan, porte-parole des centrales syndicales explique à RNL que « Ce communiqué de presse revêt la signature de onze responsables des centrales syndicales et fait suite aux plaintes d’un certain nombre de travailleurs de l’arrière pays suite au paiement des salaires du mois de mai 2014. Un bon nombre de fonctionnaires et agents de l’Etat qui exercent dans nos provinces ont été privés du salaire de mai ».
Les secrétaires généraux et présidents des centrales syndicales ont décidé de faire paraître ce communiqué de presse pour faire apparaître clairement la position des centrales syndicales par rapport à ce manquement constaté de la part du gouvernement.
Noël Ramadan affirme par ailleurs que les centrales syndicales ont accueilli à sa juste valeur la démarche du gouvernement de la transition. « L’ensemble des centrales syndicales ont souscrit à ce contrôle du fait que la vie sociale, politique et économique de notre pays a été perturbée par les évènements que nous avons connus. Il était tout à fait normal que le gouvernement puisse procéder au contrôle physique des fonctionnaires et agents de l’Etat », a-t-il expliqué avant d’indiquer que « cela doit se faire avec méthode pour ne pas que nous tombions dans le travers de ce que nous connaissons aujourd’hui. »
Les centrales syndicales menacent de passer à la vitesse supérieure au cas où le gouvernement de la transition ne réponde pas à leurs revendications.
Par ailleurs, à l’université de Bangui, c’est une nouvelle semaine de paralysie qui démarre ce lundi. Les enseignants du supérieur ont décidé samedi 28 juin de reconduire leur grève pour une durée de 21 jours à compter de ce lundi 30 juin.
Ces enseignants revendiquent du gouvernement Nzapayéké le paiement de leurs arriérés des frais de vacation et des heures supplémentaires de l’année académique 2011-2012 ainsi que l’avancement des dossiers des enseignants universitaires intégrables dans la fonction publique.
Les manifestants campent sur leur position en attendant l’aboutissement des négociations entamées avec le gouvernement de la transition.