La coordonnatrice du Bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) en République Centrafricaine, Claire Bourgeois, a condamné mardi les dernières attaques perpétrées contre des civils à la cathédrale Saint-Joseph de Bambari dans la Ouaka (centre-est) et à la mosquée de Paoua dans l’Ouham- Péndé (nord).
« Il n’y a pas de mots assez forts pour qualifier ces attaques sur la population civile : c’est inacceptable. La population civile centrafricaine continue d’être victime d’attaques indiscriminées. J’appelle donc tous ceux qui (sont impliqués) dans les violences à respecter la protection de tous les civils et à assurer leur sécurité », a déclaré Claire Bourgeois, lors d’une conférence de presse.
Lundi, les personnes qui avaient trouvé refuge à la cathédrale Saint-Joseph de Bambari ont été visées par une attaque. Selon le dernier bilan de la Croix-Rouge centrafricaine, au moins 26 déplacés, dont onze femmes, ont été tués. Par ailleurs, 35 personnes ont été blessées.
Le 4 juillet, des hommes armés avaient lancé une grenade dans une mosquée de Paoua, blessant 34 personnes, dont quatre grièvement.
Egalement présent à la conférence de presse, le porte-parole des organisations non-gouvernementales nationales et internationales, Jacques Terrenoire, s’est dit choqué. « Travailler sur la cohésion sociale, c’est accepter de rentrer dans un cycle d’apaisement et de réconciliation. Nous sommes tous choqués par ce qui s’est passé récemment à Bambari. Il ne faut pas oublier qu’il y a aussi dans d’autres endroits des acteurs qui travaillent à éviter l’aggravation de la situation, à réconcilier les groupes. Notre rôle, c’est d’aider tous ces acteurs à prévaloir sur ceux qui prônent la violence, la vengeance », a-t-il déclaré.
Ces événements de Bambari et Paoua ont dominé la conférence de presse alors que les journalistes avaient invités pour un bilan à mi- parcours des activités du système des Nations unies et des organisations non gouvernementales œuvrant dans le domaine humanitaire.
Selon Claire Bourgeois, environ 2,5 millions de Centrafricains ont besoin d’une assistance humanitaire.