Babacar Gaye, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Centrafrique, a déclaré vendredi que les Nations unies étaient « révoltées » par l’attaque meurtrière au début de la semaine contre des déplacés qui étaient hébergés à la cathédrale de Bambari.
Absent de Centrafrique au moment de cette attaque, le diplomate a exprimé son indignation dès son retour. « Il y a, à Bambari, des images révoltantes. J’ai le devoir, au nom du secrétaire général, d’exprimer notre révolte par rapport à cette violence qui n’a aucun sens et qui, paradoxalement d’ailleurs, intervient toujours dans des lieux de culte. Ce sont des mosquées qu’on détruit, ce sont des gens qu’on tue dans des lieux de refuge», a-t-il indiqué.
Babacar Gaye a exhorté les Centrafricains à la raison, à la veille du prochain forum de Brazzaville. « Je voudrais, à la veille de l’important rendez-vous du forum de Brazzaville qui veut se donner comme objectif prioritaire l’arrêt des violences et le désarmement des hommes en armes, lancer à nouveau un appel à la raison, au sursaut national, aux élites, aux notables, aux responsables pour qu’ils élèvent leurs voix pour que cette violence inutile cesse », a-t-il déclaré.
Lundi après-midi, le site de déplacés de l’évêché de Bambari avait été attaqué par des hommes en armes identifiés par les témoins comme des ex-Séléka. Selon la Croix-Rouge locale, au moins 26 personnes ont été tuées et 35 autres blessées.
A Bangui, plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer l’inaction de la force de l’Union africaine et de l’opération française Sangaris déployées en Centrafrique.