Le porte-parole de l’Etat-major de l’ex-Séléka, le capitaine Ahmat Nedjad Ibrahim, a montré que « La principale revendication (de la Séléka) est la restitution du pouvoir ou bien la scission du pays. Il n’y a pas d’autres solutions ». Ahmat Nedjad Ibrahim a indiqué que l’aile militaire est disposée à accepter les résolutions du forum, à condition qu’elles soient acceptées par la coordination politique du mouvement. « L’Etat-major travaille en étroite collaboration avec l’aile politique. En tant que militaires, nous ne pouvons pas nous mêler des affaires politiques. Les discussions concernent beaucoup plus l’aile politique », a-t-il dit.
Le porte-parole a estimé qu’il y a eu vice de procédure, « Le calendrier du Forum de Brazzaville n’a pas été respecté tout au début. L’ordre du jour a été modifié, ce qui a suscité des réactions au niveau de l’Etat-major ».
Dans son discours à l’ouverture du Forum lundi, Catherine Samba-Panza, la présidente de la transition a déclaré que, « Le moment est venu d’arrêter les hostilités, les destructions, l’enrôlement des enfants mineurs dans la rébellion et les violences faites à nos paisibles populations. Le moment est venu d’arrêter les exactions de toutes sortes, de faciliter le retour des déplacés chez eux, de passer au réapprentissage du vivre ensemble, d’enclencher le processus de réconciliation nationale et la dynamique de relèvement du pays ».
Une position que rejoint Ahmat Nedjad Ibrahim, « Le Forum de Brazzaville est une occasion pour nous d’avoir une solution de sortie de crise ».
Mais, « L’unité de la République centrafricaine, n’est pas négociable », a déclaré ce mardi au cours d’une conférence de presse à Bangui Martin Ziguélé, président de l’Alliance des forces démocratiques pour la transition (AFDT). Selon Martin Ziguélé, l’AFDT est prête à prendre sa responsabilité au cas où les grandes décisions qui seront prises à la fin du forum de Brazzaville ne seront pas conformes à la charte constitutionnelle de la transition.
Lundi à l’ouverture des débats, la communauté centrafricaine au Congo a marché pour soutenir le Forum de Brazzaville. Cette marche pacifique s’est déroulée sur une distance d’environ 500 mètres allant du stade Massamba Déba au palais des Congrès.
« La paix rien que la paix », ont demandé les Centrafricains au Congo lors de cete marche pacifique organisée en appui au Forum pour la paix et la réconciliation en Centrafrique. Brigitte Voémakoa, une commerçante centrafricaine, affirme qu’on ne résout pas un problème avec les armes. Docteur Jeannot Malikimo, vivant à Pointe Noire (Gabon), fait savoir que plusieurs cadres de la RCA sont obligés de quitter le pays à cause du désordre résultant des conflits.
La communauté centrafricaine vivant au Congo a également publié des recommandations demandant la réhabilitation des Forces armées centrafricaines (FACA), s’opposant à la partition de la Centrafrique, et soutenant les efforts du médiateur dans la crise centrafricaine, Denis Sassou-Nguesso.
La rencontre inter-centrafricaine est à sa deuxième journée dans la capitale congolaise. Placé sous le signe de l’espérance et du compromis, ce forum regroupe 186 Centrafricains. Les travaux se tiennent au palais des Congrès de Brazzaville et sont facilités par 6 experts Angolais en matière de réconciliation. Le point d’orgue de ces trois jours ouverts lundi sera l’accord de cessation des hostilités que signeront les groupes armés : Séléka et Antibalaka. Déjà, les leaders de l’ex-Séléka au Forum posent un préalable avant toutes négociations, la partition de la République centrafricaine (RCA).