Un jour après que le gouvernement de Mahamat Kamoun ait été rendu public en Centrafrique, des réactions et manifestations populaires ont été enregistrées ce samedi à Bangui.
La toute première réaction populaire a été celle du soutien à la Présidente de transition. Plusieurs centaines de personnes – hommes, femmes et enfants – ont marché ce matin sur l’avenue Barthélemy Boganda. Presque tous les manifestants criaient « oui aux actions de Catherine Samba Panza » comme elle l’avait demandé vendredi dans son adresse au peuple centrafricain.
La vague des manifestants était constituée des membres du Conseil inter ONG en Centrafrique (CIONGCA), ceux du Comité de soutien à la transition, de l’Alliance panafricaine des femmes chrétiennes et du Réseau des organisations de la jeunesse centrafricaine (ROJC). Sur des banderoles, figurent les inscriptions ‘’Oui à la transition de Catherine Samba Panza. Oui à son choix.’’
Corinne Fabiola Dacko Mazoundama, trésorière générale de CIONGCA, a fait savoir que la marche est organisée uniquement pour soutenir les actions de la Cheffe d’Etat de la transition.
« C’est une marche pour la paix. Elle est destinée à soutenir l’engagement que la Présidente a pris pour le peuple centrafricain qui n’a que trop souffert. Nous voulons que toutes les souffrances cessent. Le peuple a besoin de quitter les sites des déplacés et travailler librement », a souhaité Corinne Fabiola Dacko Mazoundama.
La proclamation du gouvernement de Mahamat Kamoun a aussi suscité des réactions de l’homme de la rue. La majorité des personnes contactées ce samedi par Radio Ndèkè Luka estiment que l’heure n’est plus aux désaccords. Peu importe la composition de ce gouvernement, ce qui compte pour eux, c’est la paix.
« Ce sont des Centrafricains qui ont été choisis. Nous leur souhaitons bonne chance. Nous pensons que toutes les personnalités choisies sont capables de gérer cette transition. C’est bien de former le gouvernement pour que le pays puisse fonctionner. Tout ce que décide la Cheffe de l’Etat, nous l’acceptons. Pour nous population, nous demandons que notre sécurité soit garantie de manière durable », ont insisté ces hommes et femmes.