Les remous politico-militaires et sociaux en Centrafrique ont également porté un impact sur le système éducatif. La dernière illustration est le report à une date ultérieure des épreuves écrites du Baccalauréat de l’Enseignement Secondaire Général et Technique session de septembre 2014, initialement prévues pour le 1er et 02 septembre.
Marcellin Kongbowali, Directeur de cabinet du Ministre de l’Education nationale, explique que ce report est dû à des problèmes techniques et sécuritaires.
« Ces problèmes techniques résultent de la diffusion en retard du gouvernement, et deuxièmement du fait qu’une partie de la population vient de connaitre des problèmes (sécuritaires). Seul le staff technique est habilité à proposer une date à la ministre qui va pouvoir la publier », a justifié le Directeur de cabinet dans une interview accordée à Radio Ndèkè Luka.
A en croire Marcellin Kongbowali, Directeur de cabinet au ministère de l’Education, huit milles neuf cents onze – 8911 – candidats, toute série confondue, au total sont appelés à se mesurer à ce baccalauréat 2014. Il précise aussi que « Le baccalauréat se déroulera sur tout l’ensemble du territoire national sauf à Boda, à Bossangoa et à Bambari si les hommes armés (de l’ex-coalition Séléka) permettent à la population de revenir », a clarifié Marcellin Kongbowali contacté ce samedi au téléphone par Radio Ndèkè Luka.
Par contre certains responsables de l’Education ont une autre lecture des raisons du report des épreuves écrites du baccalauréat de cette année. Ils pensent que ce problème trouve ses raisons à un niveau hautement politique et qu’ils ne peuvent pas se substituer à la Ministre pour les dévoiler.
D’autres autorités, toujours de l’Education, informent que la plus importante décision sur le sort des candidats au baccalauréat sera prise lors de la prochaine réunion de cabinet de la Ministre de l’Education prévue pour lundi 1er septembre.
Cependant, la Ministre Gisèle Bédan, jointe aussi au téléphone ce samedi, ne semble pas admettre les causes sécuritaires et politiques brandies par plusieurs autorités et citoyens à Bangui et en provinces.
« Quelles sont les autorités qui vous ont parlé de raisons politique et sécuritaire ? Pour l’instant, ce ne sont que des problèmes techniques. Nous n’allons pas nous étaler sur des problèmes politiques et autres », a répliqué la Ministre Gisèle Bédan à Radio Ndèkè Luka, sans expliquer en détails ces raisons dites techniques.
A quelque chose malheur est bon.
« Le report de cet examen permettrait aux candidats de profiter de ce moment pour réviser leurs leçons », a estimé le Directeur de cabinet Marcellin Kongbowali.
Cette mesure est tombée alors que les présidents des Centres d’examens des villes de provinces se préparaient déjà à se rendre dans leurs régions. Les sujets des épreuves écrites de ce baccalauréat centrafricain, session de septembre 2014, ont été sélectionnés depuis le 10 juillet dernier.