Après la crise qui a secoué la ville de Bouar à 450 Km de Bangui dans la préfecture de la Nana Mambéré, la cohésion sociale règne au sein des différentes communautés. Les habitants et les autorités locales ont décidé de préserver l’entente qui existait jadis dans la ville.
Le quartier Haoussa situé dans le 5ème arrondissement illustre le retour de cette cohabitation. Même si certaines habitations sont encore désertes, le marché fonctionne. Mamadou Bello, est l’un des musulmans restés dans le quartier Haoussa.
« Nous rendons grâce à Dieu car à Bouar, nous n’avons pas de problème. Chrétiens et musulmans cohabitent. Nous souhaitons que cette ambiance perdure », a affirmé Mamadou Bello.
L’évangéliste et commerçant, Dieudonné Ndjoba Kanga, a mené des campagnes de sensibilisation auprès des populations non musulmanes pour une cohabitation avec les musulmans.
Le préfet de la Nana Mambéré, Frederick Ouagonda, se dit très satisfait de cette harmonie sociale protégée, « Aujourd’hui, vous verrez que Chrétiens et Musulmans sont toujours ensemble, ce qui m’a beaucoup marqué. Je me suis appuyé sur ça pour montrer que dans notre préfecture, la cohésion sociale est une réalité ».
Par contre, aux villages Foro et Zoukombo, une poche d’insécurité persiste. Les habitants et surtout les usagers de la route nationale n°1, reliant Bangui au Cameroun s’en inquiètent.
A Bangui, les membres du Cercle de réflexion et d’actions des cadres et intellectuels centrafricains musulmans (CRACICM) s’investissent pour le retour de la cohésion sociale dans le pays. Ils se proposent d’organiser bientôt des séries de formations et de sensibilisation en vue de conscientiser les centrafricains. L’organisation a échangé ce mercredi matin avec les professionnels des médias à Ngaragba dans le 7ème arrondissement de Bangui.
Pour le président du Cercle de réflexion et d’actions des cadres et intellectuels centrafricains musulmans, Maître Idriss Zacharia, « Nous sommes là pour soutenir la Communauté islamique centrafricaine, unir le peuple centrafricain, ramener la paix et surtout la cohésion sociale ».
Maître Idriss Zacharia explique que le CRACICM dispose des stratégies dans le cadre de cette activité. « Nous allons former les cadres intellectuels musulmans dans le but d’organiser un atelier de formation sur la nécessité de la paix et de la cohésion sociale. Nous allons également descendre sur le terrain demander à nos frères d’enterrer la hache de guerre particulièrement à Boda, Yaloké, Bambari et Alindao », a ajouté le président du CRACICM.