Face à la recrudescence des attaques contre des civils dans la préfecture de la Ouaka, le président du parlement de transition, Alexandre Ferdinand Nguéndet, lance un appel pour la protection de la population.
« Ces derniers temps, il a été révélé que certaines forces ennemies de la paix, identifiées au sein d’une partie de la population peuhle de la Ouaka sèment la mort et la désolation parmi les populations », a-t-il dit le week-end dans une déclaration à la presse.
« J’en appelle aux forces internationales présentes dans la localité de veiller sur la liberté d’aller et de venir de la population, et d’empêcher ces forces nuisibles de poursuivre leurs forfaits en appliquant fermement les dispositions des résolutions des Nations unies », a poursuivi le président du Conseil national de transition (CNT) qui est un fils de la Ouaka.
Le président du parlement de transition a lancé un appel similaire au gouvernement. « J’interpelle le gouvernement à prendre ses responsabilités pour ramener la paix et la sécurité sur toute l’étendue du territoire national d’une part, et d’autre part, trouver des solutions aux interminables souffrances quotidiennes de la population de la Ouaka en assurant la protection des personnes et des biens », a-t-il dit.
Des attaques ciblées ont fait la semaine dernière au moins 30 morts à Yamalé sur l’axe Bambari-Bakala et plus de 40 autres dans les villages Timanguéré et Gbakomalékpa sur l’axe Bambari-Grimari.
Mais la Ouaka n’est pas la seule à compter les morts. Dans l’Ouham-Péndé, dans le nord, des hommes armés assimilés aux éléments du rebelle tchadien Baba Ladé ont investi une nouvelle fois ce week-end deux villages de la sous-préfecture de Ngaoundaye. « Dans la sous-préfecture de Ngaoundaye, nous vivons une situation sécuritaire difficile. Sur l’axe Ngaoundaye-Mbaïboum, les éléments armés de Baba Ladé ont tué un homme à Ndanga. Une femme a également été blessée et huit huttes brûlées », a témoigné un habitant de Ngaoundaye joint au téléphone par RNL. Selon la même source, « ces assaillants ont progressé jusqu’au Ndèrè-pont où un conducteur de taxi-moto a été abattu ». « Sur l’axe Ndakoul, à 13 Km de Ngaoundaye, ils ont enlevé deux personnes qui ont passé des heures en brousse avant d’être relâchées », a ajouté le témoin.