L’université de Bangui est désormais dotée d’un Laboratoire d’économie rurale et de sécurité alimentaire (LERSA), une structure reliée à la Faculté des sciences économiques et de gestion (FASEG).
Des cours sanctionnés par des mastères y seront dispensés : mastère en action humanitaire et développement, mastère en recherche, option économie rurale et mastère en gestion, option gestion des organisations.
La construction et l’équipement de cette nouvelle structure ont coûté 60.979 euros, un don de la coopération française.
Le bâtiment, déjà fonctionnel, a été inauguré mardi par le ministre de la Jeunesse Armel Mingatouloum Sayo et l’ambassadeur de France Charles Malinas.
« L’ouverture de ce laboratoire a trois finalités. Première finalité, c’est la recherche-action dans le domaine de l’économie rurale et de la sécurité alimentaire. Deuxième finalité, c’est la formation de haut niveau dans le domaine de la sécurité alimentaire, de l’économie rurale et de l’action humanitaire et le troisième niveau, c’est l’expertise-conseil », a précisé Emmanuel Mbétid-Bessane, doyen de la Faculté des sciences économiques et de gestion et directeur de ce laboratoire.
Pour sa part, le diplomate français a assuré que son pays continuerait d’apporter son appui au nouveau laboratoire. Il a cependant demandé le soutien d’autres partenaires. « Nous avons besoin de financements complémentaires et donc, il est nécessaire que des partenaires centrafricains et étrangers viennent s’associer à cette initiative. Les exigences ne sont pas assez grandes. Mais avec quelques financements, on pourra continuer de faire fonctionner et de développer ce laboratoire », a-t-il dit. « La République Centrafricaine montre, par ce laboratoire, qu’elle sait prendre son destin en mains et qu’elle sait le faire avec panache et brio », a ajouté l’ambassadeur Malinas.
Pendant ce temps, les professeurs vacataires du Collège technique de développement rural (CTDR) observent depuis mardi une grève de 10 jours. Les grévistes revendiquent le paiement des frais de vacation qui s’élèvent à 25 millions de francs CFA. Ces enseignants affirment n’avoir pas été payés
depuis 2009.
Le mouvement de grève a été décidé lors d’une assemblée générale lundi.
Le vice-président du collectif de ces enseignants, Eric Gouidénango, affirme que plusieurs démarches menées auprès des autorités du pays, y compris la présidente Catherine Samba Panza, ont été vaines. « Le CTDR fonctionne aujourd’hui avec une cinquantaine de professeurs dont 95 % sont constitués de vacataires. Depuis 2009, nous cumulons trois millions de francs CFA d’arriérés de frais de vacation. Nous avons écrit au gouvernement, lettre qui est restée sans suite », a expliqué Eric Gouidénango.