Les forces internationales déployées en Centrafrique se sont engagées une nouvelle fois à accompagner le gouvernement de transition centrafricain dans le processus de restauration de l’autorité de l’Etat. « Les groupes qui menacent les administrations vont être contactés dans un premier temps pour un dialogue. Et si jamais le dialogue ne suffit pas, on interviendra de manière beaucoup plus déterminée », a annoncé jeudi lors d’une conférence de presse à Bangui, le commandant Laurent Bastide, conseiller en communication de l’opération française Sangaris. « Voilà déjà une expression de Sangaris. Si jamais, il y a à nouveau des pressions exercées à l’endroit des administrations, Minusca et Sangaris ne seront pas sans réaction, c’est certain », a assuré le commandant Laurent Bastide.
Les forces internationales promettent de faire respecter « les mesures de confiance », adoptées par Bangui et la communauté internationale au début de la crise centrafricaine et qui sont contenues dans la résolution 2127 du Conseil de sécurité. Ces mesures interdisent aux groupes armés de porter des armes en public et prévoient le cantonnement des hommes en armes et des milices actives en Centrafrique. « Attention, si les mesures de confiance ne sont pas respectées, il y aura la réaction de Sangaris. Les choses sont bien claires », a averti l’officier français.
Lundi dernier, le président du Conseil national de transition (CNT, parlement provisoire) Alexandre-Ferdinand Nguéndet avait demandé la révision de ces mesures de confiance. « Le contexte n’est plus le même », avait-il expliqué, à son retour de Bambari où sa garde avait essuyé des tirs attribués à des combattants ex-Séléka.