Les maires de Centrafrique et d’autres homologues de l’Association internationale des maires francophones (AIMF) sont réunis depuis lundi à Bangui pour des échanges sur la situation dans le pays.
Lors de leur séjour, les maires étrangers pourront également aller à la rencontre des Centrafricains dont plusieurs milliers sont des déplacés internes dans leur propre pays.
En procédant à l’ouverture des échanges, la présidente de transition Catherine Samba-Panza a souligné le rôle que doivent jouer les autorités administratives dans le retour à la paix en Centrafrique.
« Les préfets et les délégation spéciales ont un rôle extrêmement important à jouer dans ce processus. Il y a bien entendu les autorités religieuses et traditionnelles », a-t-elle dit.
Pour sa part, le député-maire de Brazzaville (Congo), Hugues Gweolondele, a exhorté les Centrafricains à transcender leurs différences. « Ce qui vous unit est plus fort que ce qui vous divise. C’est ce message de paix et de solidarité que je suis venu vous transmettre », a-t-il déclaré, en sa qualité de vice-président de l’AIMF.
De son côté, Hyacinthe Wodobodé, présidente de la délégation spéciale de la ville de Bangui, a souligné que les jeunes et les femmes restaient les principales victimes de la crise centrafricaine. « Les jeunes sont les premiers manipulés et envoyés à la boucherie. Le second groupe, ce sont les femmes qui ont été les plus grandes victimes de la barbarie qui a secoué notre pays », a-t-elle déploré.
Prenant également la parole, le maire de Dakar (Sénégal) Kalifha Sall, a rappelé que les autorités locales « sont les premiers interlocuteurs des populations ». « Les autorités locales sont les premières autorités légitimes dans nos Etats », a-t-il insisté.
Mardi, les participants devaient se retrouver en ateliers de discussions sur trois sujets : la paix, le retour des personnes déplacées internes et la relance des activités de développement économique.
L’agenda de la délégation de l’AIMF prévoit, en marge des travaux, des visites de terrain sur certains sites de déplacés internes et des remises des kits scolaires dans deux établissements de la capitale centrafricaine.