L’ambassadeur de France en République Centrafricaine, Charles Malinas, a qualifié la fusillade mercredi contre le siège de l’hebdomadaire »Charlie Hebdo », dont le bilan fait état de douze morts et onze blessés, d’atteinte à la liberté de la presse. Dans une interview exclusive accordée à Radio Ndeke Luka jeudi, le diplomate français s’est dit profondément scandalisé.
« C’est une réaction de consternation, une réaction d’horreur parce que c’est un attentat horrible. Douze personnes tuées à bout portant dans les locaux d’un journal ; dix collaborateurs de ce journal, deux policiers, c’est un attentat contre la liberté de la presse au cœur de Paris. Cet attentat appelle la révolte, appelle le soulèvement des démocrates pour la liberté de la presse », a-t-il dit le cœur serré.
Charles Malinas a indiqué que malgré les différences, les atrocités, le brigandage sont bannis en France au profit de la liberté. Il demande d’arrêter les attaques ciblées sur les journalistes, porteurs de la voix du peuple. « Les Français au-delà de leurs divergences sont tous solidaires pour dire non à la barbarie, non au terrorisme ; oui à la liberté d’expression, oui à la liberté. Le message que je lance, c’est cesser ce terrorisme qui vise à tuer des journalistes, à tuer des gens qui portent l’expression, qui porte l’espoir des peuples », a-t-il souligné.
« J’appelle tous les Français qui vivent en Centrafrique et j’appelle tous les Centrafricains qui nous ont montré leur solidarité à ne pas tomber dans ces amalgames qui risquent de nous entraîner dans des oppositions qui n’existent pas », a conclu Malinas.
Par ailleurs, Charles Malinas a attiré l’attention de la communauté internationale sur le drame. Il interpelle tous les français résidant en République Centrafricaine ainsi que ceux se trouvant en territoire français d’observer trois jours de deuil à compter de ce jeudi en mémoire des victimes.
Radio Ndeke-Luka est Charlie
Les journalistes de Radio Ndeke-Luka se montrent eux aussi solidaires avec la rédaction de Charlie Hebdo victime d’une attaque terroriste mercredi matin qui a fait de nombreux morts et blessés à Paris. C’est le moment pour les journalistes et leurs responsables d’honorer leurs confrères assassinés de Charlie Hebdo. Pour nous, rien, pas même une religion, ne doit être hors d’atteinte. On ne peut pas se taire devant cet acte odieux. Si on se tait, on a perdu un combat pour la liberté.
Nos pensées et nos prières vont vers les victimes de cette attaque terroriste et vers le peuple français en ce moment difficile. Cet attentat contre le siège du journal satirique Charlie Hebdo est une violente attaque contre un symbole de la liberté d’expression. Notre réaction est un hommage à ces amis qui sont morts pour que l’on puisse tous continuer à vivre libres et dans une société démocratique.
Radio Ndeke-Luka qui, au cours de la crise politique et inter communautaire intervenue en RCA, a fait l’objet de multiples menaces mais aussi de rumeurs injustifiées visant à fragiliser son élan de travail, insiste sur la nécessité de combattre par tous les moyens, les menaces que les actes de terrorisme font peser sur la paix, la sécurité internationales, la liberté de la presse et la liberté d’expression.
Cet acte de barbarie, outre les pertes humaines déplorables, est une attaque inacceptable à une valeur fondamentale des sociétés démocratiques, la liberté de la presse qui est aussi la liberté et la raison.
La Rédaction de Radio Ndeke-Luka