Les Évêques des neufs diocèses de la Centrafrique ont noté ce dimanche avec satisfaction l’amélioration de la situation sécuritaire et humanitaire dans certaines villes de la République Centrafricaine. Dans un message délivré par anticipation à la clôture de la Conférence épiscopale de Centrafrique (CECA) et retransmis à l’occasion de la messe co-célébrée sous la présidence de l’Évêque adjoint du diocèse, Monseigneur Thaddée Kusy en la Cathédrale immaculée conception de Bangui, les Evêques ont appelé à une mobilisation autour du vivre-ensemble et de la cohésion sociale.
« Le message essentiel que les Evêques veulent donner en ce début d’année est un message de paix, d’espérance intitulé : »choisi donc la vie ». Les Evêques centrafricains attirent l’attention des Centrafricains que le moment est venu pour que nous choisissons le chemin de la vie. Nous devons avoir le comportement adéquat, vivre dans la vérité, le pardon, et ne pas mélanger notre foi avec n’importe quoi », a relevé le Père Joseph Tanga-Koti, responsable de la Société des missionnaires africains (SMA) en Centrafrique.
Pour le Père Joseph Tanga-Koti, « Il ne faut aussi laisser les entrepreneurs de la violence nous influencer afin de ne pas suivre le chemin de la vie. Les Evêques nous sollicitent à nous engager résolument pour la vie afin de reconstruire la Centrafrique, où tout le monde musulmans, chrétiens, animistes pourront vivre la main dans la main ».
Les prélats, qui s’étaient réunis depuis le 6 janvier dernier dans la capitale centrafricaine, ont estimé que beaucoup restent à faire tant de la part des autorités de la transition, de la communauté internationale et de la population centrafricaine.
La présidente de la transition, Catherine Samba-Panza, le président du parlement provisoire, Alexandre Ferdinand Nguéndet et plusieurs membres du gouvernement de la transition ont pris part à cette messe.
Une action en faveur de la cohésion sociale dans le 8e arrondissement de Bangui.
L’église Évangélique des Frères de Galabadja III a mis en place dimanche un comité de coordination dénommé « Providence ». Il s’agit d’un micro projet pour une paix durable. Une initiative appuyée par l’association Synergie pacifique centrafricaine.
L’objectif vise à soutenir les personnes démunies après la crise qu’a connue la République Centrafricaine. Les membres avaient suivi en décembre dernier, une formation organisée par l’Association synergie pacifique sur la cohésion sociale, la réconciliation, le pardon et le développement social et économique.
« Nous avons été chargé par le PNUD de retransmettre le message en faveur de la cohésion sociale pour la pacification de la Centrafrique et du relèvement », a déclaré Alexis Kokanzo l’un des formateurs qui a ajouté, « Nous avons pensé aux églises suite au discours du secrétaire général des Nations Unies qui avait demandé aux leaders ecclésiastiques de s’impliquer dans le processus de pacification de la Centrafrique ».
« Le PNUD estime qu’avant de procéder au relèvement par le truchement des groupements communautaires, il faut asseoir la cohésion sociale. L’argent ne devrait pas être donné dans le désordre », a-t-il conclu.
Après la formation reçue, Gédéon Banguéndjé se dit prêt à se mettre au service de ses frères et sœurs. « On m’a appris à monter un micro projet sur la cohésion sociale, le multi-racial, le développement, l’élevage, l’agriculture voire le commerce. Je suis prêt maintenant à aider mes frères et sœurs qui n’ont pas l’aptitude de monter un micro projet », a-t-il fait savoir.
Le comité de coordination de Galabadjia III gère localement environ 334 groupements.