Les négociations menées par l’Archevêque de Bangui, Monseigneur Dieudonné Nzapalaïnga, pour obtenir la libération d’une humanitaire française de 67 ans et d’un religieux centrafricain de la Coordination Diocésaine de la Santé (CODIS) enlevés lundi dernier par les Antibalaka, se poursuivent. Mardi soir, une employée de l’organisation des Nations Unies, enlevée plus tôt dans la journée, a été libérée.
C’est dans le quartier de Boy Rabe que Mgr Nzapalaïnga mène ces négociations délicates. La libération de Rodrigue Ngaïbona plus connu sous le nom de « Général Andjilo », un des chefs des Antibalaka arrêté le week-end dernier, est la condition pour que les ravisseurs laissent partir l’humanitaire et le religieux. Un groupe d’Antibalaka qui s’oppose à ces prises d’otages participent également dans ces négociations. Igor Lamaka, le porte-parole du mouvement Antibalaka qui dit s’opposer à ces enlèvements a récupéré l’employée de l’ONU à Bangui hier soir. La remise de l’otage s’est faite à l’entrée du quartier de Boy-Rabe dans le 4e arrondissement de la ville.
«Nous avons obtenu la libération de l’employée de la Minusca (Mission des Nations unies en Centrafrique). Nous venons de la remettre à la Minusca en présence des soldats français de Sangaris», a-t-il déclaré M. Lamaka à Radio Ndeke Luka mardi en fin de journée.
Le porte-parole de l’organisation des Nations unies à New York, Stéphane Dujarric, a confirmé la libération. L’employée de l’ONU avait été enlevée mardi matin au quartier Combattant dans le 8e arrondissement, près de l’aéroport, alors qu’elle se rendait à son travail dans un mini-bus des Nations unies.