Le Premier ministre satisfait de la récupération des édifices publics à Bria

Le Premier ministre centrafricain Mahamat Kamoun, qui s’est rendu mercredi à Bria dans la Haute Kotto (nord-est du pays), a constaté que les édifices publics illégalement occupés par les hommes armés de l’ex-Séléka ont été repris. Il l’a dit au cours d’une interview exclusive à RNL.

« Nous avons vu que tous les bâtiments administratifs, qui ont été occupés par les ex-Séléka, ont été libérés et immédiatement, les Forces de sécurité intérieure notamment la gendarmerie ont pris position dans ces locaux », a expliqué le Premier ministre.

Mahamat Kamoun se dit satisfait de l’engagement des Forces internationales à combattre efficacement les groupes armés, notamment les ex-Séléka du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) qui sévissent dans certaines villes de province.

« Nous avons insisté, les Forces internationales ont frappé. Il était tout à fait logique que 24 heures après, que je me rende à Bria pour faire le constat », a indiqué Mahamat Kamoun.
 
Par ailleurs, le chef du Gouvernement a saisi l’occasion pour se prononcer sur l’affaire du viol attribué à un ministre de la République. Mahamat Kamoun a déploré l’acte et a laissé le soin à la Justice de dire le droit.
 
« Aller abuser d’une jeune fille de 14 ou 15 ans, c’est quelque chose qui est condamnable, quelque chose que nous rejetons avec la dernière énergie. Au stade actuel, je ne peux pas dire grand-chose. Il appartient à la famille de porter plainte », a-t-il dit.

Le ministre du Tourisme, Romaric Vomitiadé, mis en cause dans cette accusation, a clamé son innocence et se remet à la disposition de la Justice.
 
« Je crois que pour des pareils crimes, il y a des institutions et des procédures. Je me mets à la disposition de la Justice de mon pays pour que la lumière soit faite sur cette affaire. Je sais que nous sommes en politique, c’est une atteinte à la personnalité. Je me réserve le droit de déposer une plainte contre tous ceux qui mènent cette campagne nauséabonde », s’est-il exprimé au cours d’une conférence de presse ce jeudi.

Il s’agit de la première réaction officielle du ministre dans l’affaire de viol de la mineure de 16 ans à Yaloké. Romaric Vomitiadé s’est dit faire l’objet d’une manipulation.
 
« Depuis 72 heures sur les ondes de Radio Ndeke Luka, je suis victime de messages médiatiques, offensant ma personnalité et l’image que je représente pour la République. On m’accuse de viol d’une fille de 16 ans », a-t-il ajouté.

Mardi, la coordination nationale pour la République Centrafricaine de  »Marche Mondiale des Femmes » a qualifié de « grave » ce viol. Dans une interview à Radio Ndeke Luka, la coordonnatrice, Madame Valérie Blandine Tanga, a demandé que le ministre soit le plus rapidement possible traduit devant la Justice.

L’acte du viol aurait été commis au moment où le ministre du Tourisme et ministre résident de l’Ombella M’Poko, était en mission officielle dans la ville de Yaloké dans le cadre des consultations populaires.