Juin-juillet 2015 : date buttoir pour les élections en Centrafrique

Juin-juillet 2015 : date buttoir pour les élections en Centrafrique

Les élections groupées en République Centrafricaine se tiendront aux mois de juin-juillet 2015 comme fixé par la communauté internationale. La déclaration est faite par le chef du gouvernement de transition, Mahamat Kamoun, lors de l’interview exclusive accordée ce mercredi à RNL. L’annonce de Mahamat Kamoun intervient deux jours après sa participation à la 7e rencontre du Groupe international de contact sur la République Centrafricaine (GIC-RCA) qui s’est tenue lundi 16 mars 2015 à Brazzaville au Congo.

« Nous autorités de la transition, travaillons dans l’optique que les choses se passeront à la date fixée. Maintenant que nous sortons de Brazzaville avec cette ferme volonté de la communauté internationale de nous accompagner, il n’y a pas de raison. L’Union européenne vient de mettre à la disposition de l’Autorité nationale des élections (ANE) 8 millions d’Euros [Ndlr : 5.247.660.000 F CFA] pour permettre à cette institution de rattraper ce qui est à rattraper et de mettre le cap sur l’essentiel toutes les options sont permises », a expliqué le Premier ministre Kamoun.

Ce premier décaissement va servir à l’enregistrement des électeurs, la mise en place des démembrements de l’ANE dans les préfectures restant, l’établissement des listes électorales et le lancement de la procédure d’appel d’offre pour le choix de l’opérateur technique qui aura à organiser les élections.

L’Union européenne, qui a été dans une sorte d’attentisme jusqu’à ce que le budget global des élections soit bouclé, a mis un peu d’eau dans son vin pour accepter de décaisser 20 millions d’Euros [Ndlr : 13.119.100.000 F CFA] par tranche.

Le Premier ministre de la transition rassure que le consensus sera la règle d’or autour des différentes étapes pouvant aboutir à ces élections générales dans les délais. « Là où il y a des ajustements d’ordre juridique ou autre, nous appellerons toute la classe politique centrafricaine et forces vives de la nation pour leur faire comprendre la nécessité d’aller plus vite et prendre des dispositions qui s’imposent », a-t-il précisé.

Mahamat Kamoun se réserve de se prononcer sur la probable question d’un vide constitutionnel dans le pays. Il estime que le gouvernement va tout mettre en œuvre  pour éviter un troisième report en ce qui concerne la date de l’organisation des échéances électorales. « Au jour d’aujourd’hui, je ne peux pas vous parler de vide constitutionnel. Nous avons déjà obtenu un report et nous savons aussi qu’un deuxième report de la date de la transition n’est pas possible », a insisté Mahamat Kamoun.