Le mouvement des patriotes Antibalaka et les ex-rebelles de la Séléka ont finalement signé un accord à Nairobi, selon un communiqué rendu public mercredi par la présidence kényane qui affirme en assurer la médiation. Selon des informations relayées par des chaines internationales, les négociateurs, sous la pression et pour ne pas se résoudre à un fiasco, ont transformé cet accord en »déclaration d’engagement ». Un engagement des signataires à rallier l’accord signé à Brazzaville le 23 juillet 2014 et à reconnaître de fait l’actuelle transition centrafricaine, dirigée par Catherine Samba-Panza.
L’accord paraphé fin février, a été signé côté Antibalaka par Joachim Kokaté et par Nourredine Adam pour l’ex-Séléka. L’ancien président Michel Djotodia était là mais en observateur. François Bozizé était absent.
Mercredi soir à la cérémonie de signature de l’engagement, la présidence kényane ne faisait cependant aucune mention de la présence de l’homme renversé le 23 mars 2013 par la Séléka, actuellement sous sanctions onusiennes.
Un premier accord avait été signé en janvier par les parties centrafricaines toujours à Nairobi et appelait au remplacement des autorités de la transition. Le projet de janvier prévoyait également une amnistie générale. Mais l’accord n’avait pas été reconnu par Bangui.
Les autorités de transition, exclues du processus, ont toujours refusé de reconnaître la légitimité dudit accord, de même que la Communauté économique des pays d’Afrique centrale (CEMAC).
Les négociations ont rassemblé l’ancien président François Bozizé et Michel Djotodia, chef de la coalition rebelle Séléka qui, lui, avait succédé à la tête de l’Etat avant d’être démis de ses fonctions le 10 janvier 2014 à Ndjamena au Tchad par la communauté internationale.