Des soldats français de l’opération Sangaris et des Casques bleus du contingent Burundais sous mandat de l’ONU en Centrafrique, Munisca mènent des patrouilles depuis le 19 mai 2015 à Damara, ville située à 80 kilomètres de Bangui dans l’Ombella M’Poko. Ces forces internationales envisagent mettre un terme au grand banditisme qui persiste encore dans la région et surtout sur l’axe Damara-Sibut-Bambari.
Le mardi dernier, après observation des protocoles de sécurité, la première équipe de patrouille mixte a été lancée sur le terrain. Tout a commencé au site de la force française Sangaris de Damara, où les soldats de la compagnie Véhicule blindé de combats de l’infanterie (VBCI), bien équipés et placés sous le commandement du chef de section, ont pris place à bord de leurs chars près pour le terrain.
« Au niveau de Damara, j’effectue des patrouilles sur les axes principaux de façon à les sécuriser », a raconté l’adjudant Christophe, chef de section à la compagnie VBCI. Le gradé français a également montré que ces hommes mènent des actions de rapprochement auprès de la population. « On prend contact avec la population pour pouvoir voir si elle rencontre quelques problèmes sécuritaires de façon à éviter que les méfaits soient effectués sur cet axe », a-t-il rassuré.
De manière stratégique, l’adjudant Christophe a indiqué que désormais, une patrouille mixte sera assurée avec les éléments du contingent Burundais de la Minusca, « La ville de damara est située entre Sibut et Bangui. C’est plus facile pour nous de mener des actions à partir de Damara, que de partir de Bangui à chaque fois pour aller au-delà de Sibut ».
Pour le capitaine Jean Marc, chef de détachement de la force française en poste à Damara, Sangaris et Minusca doivent manœuvrer ensemble mais qu’il y aura passage de témoin de la Sangaris à la Minusca qui prendra le relais pour la sécurisation de la région.
« Les patrouilles se feront conjointement dans un premier temps entre Sangaris et Minusca tant que nous sommes présents, puis la Minusca prendra le relais seule pour effectuer ces patrouilles. Il y a plusieurs modes d’action, on fera des patrouilles à pied, en véhicule sur les axes ».
Au moins une soixantaine d’éléments de la compagnie VBCI ont été déployés à Damara, à leurs côtés, cinq gendarmes de la Section de recherches et d’investigations (SRI).
Le lancement de l’opération de patrouille a été précédé dans la matinée d’une réunion de sécurité tenue à la Mairie de Damara.
Les forces internationales ambitionnent à travers cette première réunion de sécurité avoir des renseignements fiables leur favorisant une présence permanente à Damara et ses environs afin de mettre fin aux actes de banditisme dans la localité.
« L’objectif, c’est que tous les acteurs prinicpaux de la sécurité de la région, les autorités locales également, le Sous-préfet, M. le maire, le chef de la brigade de gendarmerie et les chefs de quartier se réunissent avec la Minusca pour parler des questions relatives à la sécurité, essayer de trouver des modes d’action pour lutter contre l’insécurité dans Damara, faire un bilan en quelque sorte, et reconduire cette réunion toutes les semaines en faisant un bilan de la semaine écoulée et décider des modes d’action pour la semaine à venir », a indiqué capitaine Jean Marc, chef de la compagnie VBCI au sortir de la rencontre.
La population de Damara y voit un acte salutaire, comme l’exprime Arsène Dana maire de Damara, « La paix n’est pas l’affaire d’un seul individu. C’est la raison de cette forte présence des forces internationales à Damara, qui viennent dire à la population de sortir de la peur et de s’exprimer ».
Des numéros d’appels téléphoniques gratuits ont été communiqués à la population en vue de solliciter l’intervention de ces forces en cas de besoin.