Le Chef d’État de la transition, Catherine samba Panza, a entrepris depuis dimanche un périple qui la conduira successivement au Tchad puis à Bruxelles et à Paris.
Au Tchad, Catherine Samba Panza prend part ce lundi aux côtés de ses pairs de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), au sommet ordinaire des Chefs d’États de la zone, ouvert dans la capitale N’Djamena. Il est question, pour ces chefs d’État, d’élaborer et de proposer des stratégies sur le plan militaire et financier afin de contenir et de maîtriser les islamistes radicaux de Boko-Haram. La rencontre de N’Djamena permet également de mettre en place une stratégie commune de sécurisation des frontières au niveau de la zone CEEAC.
Catherine Samba-Panza doit plaider, lors de cette rencontre, pour les prochaines étapes du processus de paix dans son pays. Elle doit également relancer les partenaires pour le financement des prochaines élections. Le Chef d’Etat de la transition devra présenter l’évolution de la situation politique, deux semaines après la fin du Forum de Bangui.
Catherine Samba Panza s’envolera ensuite pour Bruxelles en Belgique afin de prendre part, ce 26 mai, à la conférence internationale de haut niveau consacrée à la Centrafrique et organisée par l’Union européenne. La conférence portera sur les défis humanitaires immédiats et le rôle du Fonds fiduciaire UE Békou, nouvellement créé pour soutenir la reconstruction et le développement de la RCA. En toile de fonds, demeure la mobilisation des fonds pour l’organisation des prochaines élections en RCA.
La présidente de la transition est également attendue mercredi 27 mai à Paris, la capitale française. Selon les informations, elle sera reçue à l’Élysée par le président François Hollande.
La question des élections fera l’objet des discussions. Pendant que Paris milite depuis plusieurs mois pour que les élections législatives et présidentielle se tiennent comme prévu par la communauté internationale en juin ou juillet en 2015, la grande rencontre inter-centrafricain a préconisé son report.
Les discussions entre Catherine Samba-Panza et François Hollande pourront aussi porter sur les accusations de viols commis sur des mineurs centrafricains par certains militaires de l’opération Sangaris. Quatorze militaires français sont soupçonnés de ces crimes dont trois identifiés par les témoignages de six enfants âgés de 9 à 13 ans, recueillis dans une note de l’ONU en 2014.
C’est le 2e passage de la locatrice du Palais de la Renaissance à l’Élysée après une première rencontre qui avait eu lieu en avril 2014, à la veille du sommet Europe-Afrique.