Les Epreuves Physiques et Sportives du Brevet des Collèges ouvertes hier mercredi au centre n°1, le Lycée Barthélémy Boganda risquent d’être délocalisées. C’est la conséquence directe de la tension qui a secoué une partie du 4e arrondissement de Bangui lors des accrochages à l’arme légère et lourde entre les casques bleus de la Minusca et un groupe Antibalaka, proche du caporal des Forces armées centrafricaines (FACA), Guy Mazimbélé.
Au lendemain de ces échauffourées, les réactions tardent à venir aussi bien du côté du ministère de la Sécurité publique, de la coordination des Antibalaka que de la Mission onusienne, Minusca.
L’unique et première réaction enregistrée est celle de M. Gilbert Bissidi Béodo, directeur régional de la Jeunesse et Sport de Bangui. « Je venais à peine de quitter le Lycée Barthélémy Boganda quand j’ai appris au téléphone qu’il y a eu des crépitements d’armes. Les enfants étaient en débandade, courraient dans tous les sens, et étaient traumatisés. Il y aurait plusieurs blessés ».
M. Bissidi Béodo, ne comptant pas poursuivre les épreuves sportives au même endroit, met les bouchées doubles pour que le centre n°1, du Lycée Barthélémy Boganda, soit délocalisé. « Moi je ne trouve pas normal que les enfants retournent composer au Lycée Barthélémy Boganda. Je suis en train de voir avec la hiérarchie supérieure, la possibilité de délocaliser le centre. Des dispositions sont en train d’être prises en ce moment », a-t-il rassuré.
Toujours selon le directeur régional de la Jeunesse et des Sports, le centre de l’Institut National de la Jeunesse et des Sports, centre n°2, sera maintenu. Les candidats qui n’ont pu subir ces épreuves en raison de la tension qui a prévalu dans le 4e arrondissement vont composer ce vendredi, 5 juin. « Le centre de l’INJS va demeurer. Il faudrait peut-être faire appel aux forces de l’ordre pour assurer la sécurité. Ceux qui composent là-bas doivent revenir vendredi dès 7 heures », a indiqué Gilbert Bissidi Béodo.
Plus d’une soixantaine d’élèves ont été blessés à la suite des échauffourées, des cas de braquages des véhicules et des motos ont été aussi rapportés, par différentes sources à la suite des accrochages.
Au lendemain de ce regain de tension dans le 4ème arrondissement, même si la situation s’est normalisée et que les activités ont repris, les Centrafricains, notamment les habitants du 4e arrondissement, émettent des préoccupations relatives au désarmement des milices.
Radio Ndeke Luka n’a pas encore pu joindre les responsables de la Minusca pour avoir des explications sur le bilan des accrochages entre des miliciens Antibalaka et les Casques bleus de l’ONU ainsi que les mobiles des tirs.
Mercredi, lors de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation de la République Centrafricaine (Minusca), les responsables de la communication se sont appesantis sur le programme de pré-désarmement-démobilisation et réinsertion (pré-DDR) des ex-combattants Séléka. Ce programme sera être mis en exécution dans un délai raisonnable, en attendant le désarmement-démobilisation-réinsertion et rapatriement (DDRR) qui demande un financement coûteux et beaucoup de moyens logistiques.
Selon Mme Miriam Dessables, chargée de communication à la Minusca, « le pré-DDR va s’élargir à l’ensemble du territoire national. Des sites seront ouverts pour permettre aux différents combattants de s’inscrire avant d’entrer dans le programme pré-DDR ».
Ce programme fait suite aux recommandations du Forum de Bangui et sera mis en œuvre en concertation avec les autorités de la transition.