La société civile centrafricaine veut une Constitution taillée aux attentes du peuple. Plus d’une quarantaine de participants, membres du Groupe de Travail de la Société Civile centrafricaine (Gtsc), réfléchissent du 25 au 26 juin sur les éléments possibles à intégrer à la nouvelle Constitution centrafricaine en vue d’aider les parlementaires provisoires lors de la prochaine validation du document.
Il s’agit pour le Gtsc de donner la possibilité aux différentes couches de la société centrafricaine de faire des propositions afin d’enrichir cette loi fondamentale, qui devra désormais guider le peuple Centrafricain.
« Le but de cet atelier est de permettre aux différentes forces vives de la nation, mais surtout les politiques, les groupes armés, la société civile et d’autres entités de préparer leur contribution à l’atelier national d’enrichissement de l’avant projet de la Constitution », a justifié Gervais Lakosso, coordonnateur de ce groupe de travail.
Le coordonnateur ajoute que « Les groupes armés se plaignent de ce que la Constitution prévoit que leurs responsables ne peuvent pas fonder un parti politique et ils estiment qu’on peut leur donner la possibilité de se reconvertir », tout en spécifiant que le Gtsc n’est « pas un cadre de décision ».
Le vote des étrangers
La Mission onusienne en Centrafrique multiplie les efforts pour faciliter la participation des réfugies centrafricains se trouvant dans au moins douze pays étrangers. L’annonce est faite mercredi à Bangui par Mathieu Billé Bouah, chef de la section assistance électorale intégrée des Nations Unies au cours de la conférence de presse hebdomadaire de cette institution.
« Douze pays ont été retenus par les autorités centrafricaines pour le vote des centrafricains de l’étranger. Cela a été fait en liaison lors de la conférence des ambassadeurs. Il s’agit du Congo Brazzaville, de la RD Congo, du Cameroun, du Tchad, du Soudan, du Maroc, de la Cote d’Ivoire, du Togo, du Bénin, de la France, de la Belgique et des États Unis ».
Par ailleurs, à Bangui, 27 gendarmes et policiers ainsi que 21 agents de l’Autorité Nationale des Élections (ANE) renforcent leurs capacités du 24 au 27 juin sur la sécurisation du processus électoral. La formation est organisée par la Mission onusienne en Centrafrique.