5,7 millions d’Ivoiriens élisent ce dimanche 31 octobre 2010, leur président de la République.
Tôt ce matin, les électeurs ont pris d’assaut les bureaux de vote pour exprimer leur soulagement de voter enfin. Ce scrutin est placé sous le signe de la réconciliation de la Côte d’Ivoire. Il se tient avec cinq années de retard allant de report en report, 6 fois de suite.
Le premier tour du scrutin, régulièrement repoussé depuis 2005, met aux prises l’actuel président Laurent Gbagbo, l’ancien président Henri Konan Bédié et l’ex-Premier ministre Alassane Dramane Ouattara.
Ce scrutin présidentiel est le premier en dix ans dans le pays coupé en deux depuis une tentative de coup d’Etat en 2002, avec au Nord les rebelles de Guillaume Soro, nommé Premier ministre en 2007, et au Sud les partisans du président Laurent Gbagbo.
La plupart des 20.000 bureaux de vote ont ouvert avec un peu de retard dans la matinée et doivent fermer à 17h00 GMT. Les résultats préliminaires seront annoncés dans trois jours.
Cette élection est jugée essentielle pour permettre au pays de retrouver sa place de poumon économique régional et de premier pays producteur mondial de cacao.
Si la campagne électorale s’est globalement déroulée dans le calme et si les échanges entre les candidats ont été moins houleux que prévu, les craintes demeurent de voir voler en éclat les bonnes résolutions dès l’annonce des résultats.
Face aux risques de contestation, le Premier ministre, Guillaume Soro, a appelé samedi les candidats à accepter les résultats qui seront annoncés dans les trois jours suivant le scrutin.
A l’approche des élections, les forces de sécurité ont été déployées dans le pays. Policiers et gendarmes sont chargés d’assurer la sécurité dans le Sud tandis que les anciens rebelles sont responsables du Nord qu’ils contrôlent depuis la guerre de 2002-2003.
Environ 9.500 soldats de l’ONU chargés du maintien de la paix, épaulés par la force Licorne française, sont prêts à intervenir en cas de violences.