A un jour de la clôture officielle du processus d’enrôlement des électeurs, les filles et fils de la République appellent l’Autorité Nationale des Élections (ANE), à proroger une nouvelle fois, les opérations d’enregistrement sur les listes électorales.
« Nous sommes venus nous inscrire mais il n’y a personne, nous sommes là mécontents ; je ne comprends pas pourquoi ils ne sont pas là, je suis surpris de voir que les portes sont fermées et les opérations d’enregistrement prennent fin demain. Je ne sais quoi faire, que l’ANE puisse poursuivre cette opération sinon il y aura beaucoup de gens qui ne réussiront pas à se faire enrôler », ont raconté quelques compatriotes rencontrés à l’école Kina dans le 6ème arrondissement de Bangui.
Une désolation pour ces électeurs venus se faire enregistrer alors qu’à l’heure indiquée, les portes sont restées fermées. Les agents recenseurs ne se sont pas présentés sur les lieux puisque la journée d’aujourd’hui est déclarée fériée par le gouvernement pour marquer la rupture du ramadan.
Au centre d’enregistrement de la maison des jeunes de Fatima, la situation est la même, les agents recenseurs sont absents. Hervé Boris Wilibia, chef de quartier Kokoro 3 ne sait quoi dire à sa population. « Aujourd’hui, les gens se sont mobilisés pour venir se faire enregistrer. Malheureusement, les bureaux sont restés fermés ».
Bousculades
Dans les différents arrondissements de la Capitale, l’avant dernier jour d’enrôlement est marqué par des scènes de bousculades et des regrets. Des compatriotes qui n’ont pu se faire enrôler depuis le lancement dudit processus, ont pris d’assaut ce matin les différents centres d’enregistrement afin de remplir leur devoir civique.
Dans cette ambiance, le travail se fait à la hâte car tout le monde veut s’inscrire au même moment. Au centre d’enregistrement du Lycée de Fatima dans le 6ème arrondissement ouvert depuis 8 heures, hommes et femmes se bousculent pour s’inscrire.
Cette situation va-t-elle emmener l’ANE à proroger une nouvelle fois les délais d’enregistrement afin de donner la possibilité aux retardataires de se faire enrôler ? Question qui demeure posée.
Toutefois, à un jour de la clôture officielle du délai d’inscription sur la liste électorale, Charles Armel Doubane, candidat indépendant à l’élection présidentielle a solennellement demandé aux filles et fils de la République d’aller se faire enrôler. « Avec une grande humilité, je viens supplier les uns et les autres d’aller s’inscrire. S’inscrire massivement. Notre pays a vécu et vit encore une situation extrêmement difficile et pénible. Et la seule arme, le seul droit, la seule obligation pour chaque centrafricaine et centrafricain en âge de voter, c’est d’aller s’inscrire. S’inscrire afin de pouvoir obtenir sa carte d’électeur qui est son arme qui lui permettra de s’exprimer au cours des élections à venir ».