Le secteur des transports à Bangui a connu une nette paralysie ce 27 juillet 2015. A l’origine, un arrêt de travail d’une journée décidée par le Syndicat des Conducteurs et Receveurs de Taxis et Bus (SCRTB).
Les conducteurs entendent ainsi protester contre ce qu’ils considèrent comme les « contrôles abusifs d’éléments de la police et de la gendarmerie centrafricaines » sur les différents artères de la Capitale. Ce mouvement de mécontentement qui a été très suivi par les conducteurs de taxi et bus a débouché sur l’ouverture des négociations avec le Directeur général de la police nationale, Alphonse Mombeka.
Au sortir des négociations, le Directeur général de la Police centrafricaine annonce la reprise immédiate des activités des conducteurs de taxis et bus. « Nous avons trouvé un compromis avec le Syndicat des conducteurs de taxis et bus. Ils ont accepté de reprendre immédiatement le travail en attendant que le ministre de tutelle, qui n’est pas en place, puisse revenir afin que nous puissions débattre de leurs revendications ».
Alphonse Mombeka précise par ailleurs que les contrôles de sécurité – dans le contexte actuel, ont leurs raisons d’être. « Nous traversons une situation très difficile et les contrôles qui sont installés sur les artères de Bangui sont des contrôles de sécurité. C’est d’ailleurs lors de ces contrôles de sécurité que cette arme AK 52 avec 76 munitions ont été récupérés à bord d’un taxi aux environs de 18 heures ».
Cependant, du côté du syndicat des Conducteurs et Receveurs de Taxis et Bus, la reprise ne se fera que ce mardi, 28 juillet 2015 comme l’a recommandé la base. « Effectivement, nous nous sommes entendus avec le DG de la Police mais des débats que nous avions eus avec la base à la bourse de travail, il ressort le fait que nous allons tout simplement demander aux camarades de rentrer chez eux, se reposer et ne rependre le travail que le mardi », a déclaré René Pierre Sokambi, Secrétaire Général dudit syndicat.
Toutefois, prévient-il, un préavis de grève sera déposé sur la table du gouvernement centrafricain avec comme revendication principale, les multiples tracasseries dont ils sont « victimes » . « En ce qui concerne le préavis de grève, si on ne le dépose pas ce mardi, on le fera mercredi », ajoute René Pierre Sokambi.