La Journée Nationale de l’Arbre 2015 est célébrée ce 1er août 2015 en Centrafrique au centre de formation et de production de la Jeunesse Pionnière Nationale (JPN) de Nzilla, à 12 Km sur la route de Mbaiki. « Arbre, Paix et Réconciliation Nationale », c’est la thématique retenue pour la célébration de cette journée placée sous le signe de la réconciliation en République Centrafricaine.
Présent à Nzila pour cette célébration, le premier ministre de la transition, Mahamat Kamoun, appelle la population centrafricaine « à lutter contre la déforestation en plantant un arbre » tant, précise-t-il que « l’arbre à une importance particulière pour un pays comme la RCA ».
La bonne gouvernance forestière étant l’une des priorités du gouvernement centrafricain, Mahamat Kamoun explique que « là où les sociétés forestières sont installées, il faut faire en sorte que non seulement elles respectent les plans d’aménagement et d’exploitation de nos forêts mais aussi, qu’elles paient les taxes qui iront dans les caisses du Trésor public ainsi que des localités – en un mot, les communes forestières pour permettre à ces municipalités de faire face aux dépenses régaliennes ».
Pour cette circonstance, des centaines d’arbres de différentes qualités ont été plantés aussi bien dans la Capitale que dans les villes de l’intérieur. Au rond- point du centre ville de Bangui, l’OMCD, une ONG centrafricaine, a procédé au planting d’arbres, faisant ainsi suite à l’appel lancé par les autorités de la transition qui ont solennellement invité les populations à planter et protéger les arbres afin d’éviter la déforestation sauvage. « L’arbre ne contribue pas seulement à refroidir la terre. C’est avec les feuilles, les racines que l’on soigne les enfants, les personnes âgées etc… Et l’arbre permet aussi de dégager des matières premières pour la fabrication des produits pharmaceutiques. Cet arbre contribue au développement économique de notre pays avec des effets sur les finances publiques et permet aussi de maintenir notre écosystème en équilibre », a déclaré le premier ministre.
Alors que les autorités de la transition appellent les centrafricains à prendre soins des arbres qui ont une importance particulière pour l’écosystème, à Berberati par contre, les populations contribuent à les détruire pour le simple fait de la cueillette des chenilles.
« Chaque matin, les populations se rendent en forêts pour le ramassage des chenilles même si elles n’ont pas encore atteint le cycle qui leur permet de tomber elles-mêmes des arbres pour être ramassées. Du coup, munis de coupe-coupe et de hache, les populations abattent les arbres sur lesquels se trouvent les chenilles afin de les ramasser », précise une source contactée par Radio Ndeke Luka.
Une situation qui pourrait faciliter la destruction des forêts centrafricaines, occasionné l’avancée du désert et le changement climatique.
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