Les négociations avec les ravisseurs du maire et du Sous-préfet de Baboua dans la Nana-Mambéré se poursuivent. Cette information a été donnée ce mardi, 11 août 2015 par Dominique Saïd Paguindji, ministre de la Sécurité Publique et porte parole du gouvernement Centrafricain dans une interview exclusive accordée à Radio Ndeke Luka (RNL). « … pour l’information de l’opinion publique nationale et internationale, le gouvernement a pris langue avec les preneurs d’otages, une mission gouvernementale s’est transportée dans la localité et des contacts ont été noués et les pourparlers se poursuivent en vue de la libération de nos concitoyens qui ont été malheureusement pris en otage », a déclaré le porte parole du gouvernement.
Se refusant à tout commentaire afin de ne pas mettre « en danger la vie des compatriotes en captivité depuis 23 jours », le gouvernement, selon Dominique Saïd Paguindji, refuse à son corps défendant d’en dire davantage « sur l’objet et les revendications de ce groupe » – auteur du rapt des personnalités ci-dessus nommées.
Même si le FDPC (Front Démocratique du Peuple Centrafricain) du Chef rebelle Martin Koumtamadji alias Abdoulaye Miskine dément être à l’origine de ces rapts, le porte parole du gouvernement confirme que c’est avec les éléments de ce mouvement rebelle que le gouvernement est en discussion. « Le dialogue est mis en place avec le FDPC, groupe rebelle proche d’Abdoulaye Miskine. A travers les contacts et les vérifications qui sont faites sur le terrain, les otages sont encore bel et bien en vie, ce qui enlève tout caractère de crédibilité aux revendications formulées par ce soi-disant Abacar », a conclut le ministre de la sécurité publique.
Le 23 juillet dernier, le Préfet de la Nana-Mambéré, Frédéric Ouagonda, avait précisé que « les ravisseurs sont identifiés, les autorités locales préfectorales ainsi que le gouvernement de la transition sont entrés en discussion afin d’obtenir la libération des otages qui sont toujours aux mains de leurs ravisseurs ».
Au sein de la classe politique, le porte-parole de la coordination des associations et partis politiques Davy Yama, avait exigé des autorités centrafricaines ainsi que les forces onusiennes de mettre les bouchées doubles en vue d’assurer la sécurité sur le corridor Bangui-Douala, vital pour l’économie nationale. « Nous saisissons cette occasion pour demander au gouvernement et aux forces internationales de tout mettre en œuvre pour obtenir la libération de ces compatriotes et de tout faire pour intensifier les actions de sécurisation de ce corridor qui est vital pour notre économie nationale et sécuriser aussi l’ensemble du territoire national pour permettre la libre circulation des citoyens centrafricains ».