Le climat est tendu à Bambari chef lieu la Ouaka entre les miliciens Antibalaka et la faction des ex-Séléka regroupée au sein du mouvement Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC). Dans un communiqué de presse publié le 28 août 2015, les Antibalaka demandent sans condition au général de l’ex-Séléka Ali Ndaras de quitter la préfecture.
Les éléments Antibalaka trouvent que les membres de l’UPC ont violé les accords de cessation des hostilités signés lors du forum de Bangui en semant la désolation dans toute la préfecture et en prenant position dans le secteur sous contrôle de leurs éléments.
« Au moment du forum national de Bangui, nous avons signé l’accord de cessation des hostilités. Aujourd’hui, nous respectons ce document alors que du côté d’Ali Ndaras, l’accord est foulé au pied. Ces hommes ont violé ce document en s’infiltrant dans la zone sous notre contrôle. C’est un signe d’hostilité. Nous demandons avec force à tous ses éléments armés de quitter les zones sous contrôles des Antibalaka. Nous gardons silence mais ce n’est pas une position de faiblesse », a martelé Alix Marcelin Orogbo, secrétaire général porte parole de la coordination des Antibalaka de la Ouaka .
A la question de savoir ce qui adviendrait si Ali Ndaras ne quitte pas, Alix Marcelin Orogbo rappelle que, «Nous avons signé les accords. Si une entité refusent de les respecter alors ces accords vont la condamner. Qui sème la paix récoltera la paix, mais qui tue par l’épée périra par l’épée ».
Du coté de l’UPC, ils affirment ne pas avoir reçu ledit communiqué et rejettent les responsabilités des mauvaises actions sur les Antibalaka. Selon le capitaine Ahamat Nédjad Ibrahim, porte-parole de ce mouvement, ils sont dans la région pour la protection de la population, « On n’a pas reçu un document qui demande notre départ de la Ouaka. Le peuple centrafricain reconnaît la légitimité de l’UPC. Aujourd’hui, ce sont les Antibalaka qui déclenchent les hostilités, ils assassinent les paisibles citoyens. Ils sont responsables de se qui est en train de se produire ».
« En vertu de quoi les Antibalaka demandent notre départ de la Ouaka ? Ce ne sont pas les Antibalaka qui vont nous demander de quitter la ville de Bambari. Aujourd’hui, les Centrafricains reconnaissent le parcours criminel des Antibalaka. Ils ont commis tous les crimes. Non seulement ils ont kidnappé des gens, ce sont des actes terroristes. Même les chrétiens qui sont sur la rive droite ont témoigné le comportement négatif des Antibalaka. Nous avons pris des mesures de sécurité parce qu’ils ont cassé le cordon de la sécurité de la Minusca. Ils ont tiré sur nos éléments dans leur base, raison pour laquelle ceux-ci ont riposté », a expliqué Ahamat Nédjad Ibrahim.