Deux personnes ont été tuées à Bambari – chef lieu de la Ouaka par les hommes armés de l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC) du général Ali Ndaras qui aurait pris en otage neuf jeunes depuis cinq jours. Deux d’entre eux seraient assassinés juste avant la libération des sept autres par des éléments de la Minusca basés à Bambari. Une situation qui a fait fuir une bonne partie de la population en brousse et d’autres sur les sites des déplacés.
« Les peuhls d’Ali Ndaras ont arrêté 9 jeunes en provenance de Bria (Haute Kotto) à l’entrée ou à la sortie de Bambari située à 5 kilomètres de la ville. Ces jeunes gens ont été traités de manière inhumaine. Devant le refus d’obtempérer, deux d’entre eux ont été tués. C’est une fille qui a informé la Minusca qui a fait une descente sur les lieux pour libérer les restants », a expliqué un habitant de la ville joint ce mardi au téléphone par Radio Ndeke Luka.
Le porte-parole de l’UPC, le capitaine Ahamat Nédjad Ibrahim, rejette les accusations portées contre ses éléments et parle de propos visant à jeter des discrédits sur le mouvement.
« Je sillonne la ville sans un garde du corps. Je n’ai même pas aperçu un homme en uniforme. Ce sont des intoxications, de pures inventions pour éviter qu’il y’ ait la paix et la stabilité dans la Ouaka ».
Aux dires de certains habitants selon lequel l’UPC a érigé des barrières sur la base d’un document remis par le Chef d’État de la transition, Catherine Samba-Panza, Ahamat Nédjad Ibrahim réagit.
« On nous a accusé de tout. Aujourd’hui, nous voulions savoir si la personne qui a donné l’information est au sein du contingent Congolais de la Minusca ? Comment a-telle fait pour entrer en possession de l’information selon laquelle c’est le Chef d’État de la transition qui nous a donné l’autorisation d’opérer en toute liberté. C’est de l’amalgame ».
Cela fait plusieurs semaines que la situation sécuritaire est restée volatile à Bambari. Dans un communiqué de presse publié le 28 août dernier, la coordination des Antibalaka de la Ouaka a réclamé le départ sans condition du général Ali Ndaras. Cette coordination estime que l’accord de cessation des hostilités signé lors du forum national de Bangui est foulé au pied par les éléments de l’UPC. Le mouvement affirme ne pas être en possession du document lui exigeant de sortir de la Ouaka.