Dimanche 6 septembre 2015, la ville de Bangui a vibré au rythme de la rencontre République Centrafricaine (RCA) – République démocratique du Congo (RDC). L’ambiance était à son comble. On a jamais assisté à une telle ambiance depuis trois ans dans le Pays. Les Centrafricains ont parlé le même langage, celui du football.
Dans les quartiers de la capitale, le décor a été à l’image du math. Les jeunes, pour la plupart, ont confectionné et porté des drapeaux centrafricains. De leur côté, les taxis-motos ont fait leurs meilleures recettes ; cinq à six personnes sur un taxi-moto.
Les Léopards du Congo, 3e lors de la dernière Coupe d’Afrique des Nations n’a pas fait de poids devant les Fauves de Bas Oubangui. Le score 2 but à 0 paraît juste. Les Fauves se sont baladés, notamment Limane Moussa, le plus petit en taille sur le terrain, mais très grand dans le jeu, a très mal à la défense congolaise. Egalement Foxi Kétévouama, capitaine de l’équipe nationale centrafricaine et Vianney Vivien Mabidé ont surpris le public. Ils arrivaient à se trouver facilement à l’attaque. Le milieu de terrain centrafricain a trouvé une stabilité grâce à Amos Youga, qui joue en première division française. Francklin Anzité, qui joue au Vietnam et Junior Gourié qui évolue au Gabon se sont très bien comportés dans le rang central. La défense sous la gouverne de Nicaise Zimbori de Tout Puissant Mazembe sans oublier Terance Kétévouama y compris Kelly Youga et Saint Cyr Gamgam ont pu contenir la puissante attaque congolaise. En un mot, les Fauves ont mérité la victoire.
Depuis trois ans, le Complexe Sportif Barthélémy Boganda n’a pas accueilli de rencontres internationales suite à la crise qui a frappé la République Centrafricaine.
Des cas d’accidents enregistrés après le match
32 accidents de taxi-moto dont 7 cas graves ont été enregistrés hier à l’hôpital communautaire après le match qui a opposé la RCA à la RDC. Les victimes essentiellement composées de jeunes gens dont l’âge varie entre 20 et 35 ans. « la liesse populaire qui a suivi ce match hier ne peut pas aller sans conséquence. De manière globale, nous avions enregistré au moins 32 cas d’accidents liés à cette liesse populaire. Sur les 32 cas, nous avions hospitalisé 7 qui sont dans le service et que nous sommes en train de suivre », a précisé docteur Joachim Paterne Témbéti, médecin de santé publique et directeur de l’hôpital communautaire.
Les 7 cas graves sont pris en charge dans cette formation sanitaire par le Comité International de la Croix Rouge (CICR).