Une quinzaine de personnes détenues à la brigade de gendarmerie du PK 12 ont été libérés ce lundi, 21 septembre 2015 par un groupuscule d’hommes armés assimilés aux anti balaka.
Une libération intervenue lors des manifestations qui ont eu lieu dans les secteurs de Gobongo et PK 12 et attribuée aux anti balaka qui ont exigé la démission de Catherine Samba-Panza, Chef d’État de la transition.
Selon de sources concordantes, une quinzaine d’éléments armés ont attaqué la brigade du PK 12 aux environs de 15 heures et ont réussi à mettre en débandade les gendarmes qui étaient en faction et ont libéré les détenus. Prospère Walété, Commandant de la brigade de gendarmerie du PK 12, touché par balle au cours de cette attaque est admis à l’hôpital communautaire de Bangui pour des soins.
Après avoir saccagé le bureau de la Brigade du PK 12, les malfaiteurs ont, selon des témoins joints par Radio Ndeke Luka, emporté plusieurs effets parmi lesquels deux ordinateurs portables appartenant aux gendarmes. Dans la foulée, ces bandits armés se sont rendus sur l’axe Damara à Guéréngou au PK 30 et ont saccagé le poste de gendarmerie avant d’emporter des mains des gendarmes qui y sont détachés, deux armes de marque Kalachnikov.
La réaction des éléments de la gendarmerie nationale n’a pas tardé. Une intervention musclée desdits éléments leur a permis de reprendre aussi bien le contrôle de la brigade du PK 12 que le poste de Guéréngou situé au PK 30.
Ce regain de tension, dont la Capitale centrafricaine a été le théâtre dans sa partie Nord, a été condamné par le porte parole de la Coordination des anti balaka Igor Béranger Lamaka.
« Je démens toute implication des anti balaka dans ce qui s’est passé dans la partie Nord de la ville de Bangui. Aujourd’hui, les anti balaka sont dans une dynamique du processus DDRR. Nous menons actuellement une opération de communication pour sensibiliser les ex anti balaka à attendre le processus DDRR », a déclaré Igor Béranger Lamaka qui renchérit « qu’aujourd’hui, il n’est plus question de reprendre les armes car le peuple centrafricain aspire à la paix ».
Cette situation est intervenue alors que se célébrait la Journée Internationale de la Paix sur le thème « Partenariats pour la paix – Dignité pour tous ». Une thématique qui interpelle toutes les sphères de la société à démontrer qu’il est primordial de travailler ensemble pour la paix.