La dégradation très avancée du tronçon Bouar/Baoro, distant de 60 kilomètres, sur l’axe Bangui(RCA)/Douala(Cameroun), perturbe sérieusement le transport sur ce corridor, considéré comme le poumon de l’économie nationale. La détérioration de ce segment empêche le respect scrupuleux du calendrier des convois qui prévoit deux voyages dans la semaine.
Selon le Syndicat national des transporteurs centrafricains, la route national numéro 1 est impraticable pour l’heure. Les camions, qui quittent Garoua/Boulaï à destination de la capitale Bangui, sont souvent obligés de passer plus de jours que prévu sur la portion Bouar/Baoro.
« Il y a un problème entre Baoro et Bouar. La route est vraiment impraticable », a déploré Abdoulaye Seï, délégué du Syndicat national des transporteurs et coordonnateur de la Mission de Suivi Route nationale 1 et 2.
« Au niveau de Garoua-Boulaï, le convoi quitte mardi et passe la nuit à Bouar. Le lendemain, il arrive à Bosseptélé et va directement sur Bangui. Maintenant ce n’est plus le cas, il y a la boue, il y a les crevasses et parfois les camions peuvent faire trois à quatre jours pour atteindre Bosseptélé », a-t-il ajouté.
M. Abdoulaye Seï regrette l’inertie du gouvernement de transition face à cette situation, malgré les tentatives de réparation du tronçon par la Mission onusienne.
« La Minusca est au courant, ce sont ses soldats qui escortent les véhicules. Le gouvernement également est au courant. Il leur appartient de voir ce qu’il faut faire. Je pense que le corridor Bangui/Douala est emprunté par les autorités centrafricaines », a conclu le délégué du Syndicat national des transporteurs.