Dans une déclaration lue ce 5 octobre sur les ondes de la radio nationale, le porte-parole du gouvernement, Dominique Saïd Panguindji, a donné le bilan officiel provisoire des dégâts humains des événements déclenchés le 26 septembre à Bangui. Le gouvernement de transition a donc décrété trois jours de deuil national en mémoire des victimes de cette crise.
« Le bilan provisoire de ce plan machiavélique qui pourrait s’alourdir est catastrophique et macabre. 61 morts et 307 blessés graves selon les sources hospitalières. Le gouvernement tient une fois fois de plus renouveler ses condoléances aux familles éprouvées et sa compassion aux victimes qui demeurent dans la souffrance », s’est indigné le membre du gouvernement de transition.
« C’est dans cet esprit de solidarité qu’un deuil de trois jours a été décrété par le Chef de l’État de la transition en la mémoire de toutes les victimes innocentes de cette barbarie sans nom », a-t-il ajouté.
Cette crise pour le Gouvernement de transition, n’est qu’un coup d’état devant aboutir à la mise en place d’une troisième transition. Le porte-parole du gouvernement parle d’un complot minutieusement préparé de longue date afin de renverser les institutions de transition en cours.
« Cette énième crise est l’œuvre d’un plan machiavélique méticuleusement préparé depuis de longue date destiné à marquer un coup d’arrêt au processus de paix, de réconciliation nationale ainsi qu’au processus électoral suffisamment avancé malgré le contexte particulièrement difficile », a précisé M. Saïd Panguindji.
Le ministre Saïd Panguindji considère que l’appel de la société civile à travers le mouvement »Le temps de Bêafrika » s’inscrit dans la logique d’un appel à la violence.
« L’appel irresponsable à la désobéissance civile lancé par un conseiller national de transition, soit disant au nom de la société civile, s’inscrit dans cette logique de barbarie et n’est ni plus ni moins qu’un appel à l’insurrection populaire contre les institution de la transition, les forces internationales, Minusca et Sangaris, les agences du système des Nations Unies et les ONG nationales et internationales ».
Selon lui, « Les conséquences de ces agissements constituent un désastre pour la paix et l’action humanitaire dont ce conseiller national et certaines personnalités tant politiques que militaires, devront porter l’entière responsabilité devant la justice et devant l’histoire. Il n’y aura pas de place à l’impunité ni à l’immunité devant ces faits aussi graves et flagrants. Dores et déjà, une procédure judiciaire est enclenchée, force doit rester à la loi ».
Par ailleurs, une séance de travail a eu lieu ce lundi 5 octobre au Palais de la Renaissance entre le Chef de l’État de la transition, Catherine Samba-Panza et le Premier ministre, Mahamat Kamoun. Il s’agit, pour le chef du gouvernement de transition, de dresser le bilan de la situation à l’Exécutif de la transition.
Quant à l’organisation des prochaines consultations avec les Forces vives de la nation annoncées par le Chef de l’État de la transition dans son discours à la nation quelques heures après son retour de New York, le Premier ministre a affirmé que les dispositions sont en cours.