Le Chef de l’État de la transition, Catherine Samba-Panza a estimé ce lundi au cours d’une déclaration à la presse que les derniers événements survenus dans la Capitale centrafricaine mettent en évidence l’insuffisance des actions de la Minusca.
« Les derniers événements dramatiques intervenus à un mois d’intervalle de ceux du 26 septembre confirment que les efforts de la Minusca sont insuffisants pour garantir la sécurité à Bangui et que des efforts supplémentaires doivent être faits pour recadrer les interventions des forces internationales et notamment négocier la mise en place des postes avancés dans tous les quartiers afin d’assurer une sécurité de proximité aux populations. », a déclaré Catherine Samba-Panza.
Pour le Chef d’État de la transition «… ces événements montrent que les cœurs sont encore en guerre et que les engagements pris par les acteurs politiques et les groupes armés lors du Forum de Bangui et précédemment ne sont pas sincères ».
Catherine Samba-Panza rend responsables de ce regain de tension les responsables des différents groupes armés :« … à la suite d’une embuscade suivie d’assassinats dont ont été victimes des éléments de l’UPC en se rendant au Camp Mpoko pour des raisons privées, les extrémistes du KM5 bien connus de tous et leurs alliés des Accords de Nairobi ont engagé des représailles contre les populations de ces quartiers».
Elle a également indiqué que « Tant qu’il n’y a pas de riposte rigoureuse contre ces extrémistes qui ne veulent visiblement pas de paix dans notre pays, il sera difficile pour la Transition d’agir efficacement ».
Pour se faire, Catherine Samba-Panza affirme avoir demandé à la Minusca « de mettre à la disposition de nos forces de défense et de sécurité nationales les armes de l’armée nationale sous séquestre, ceci afin de renforcer les capacités d’actions de nos troupes engagées dans les combats » tout en redoublant « d’efforts conformément à la résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies en utilisant les moyens forts aux cotés de nos troupes pour traquer les auteurs de ces troubles et les mettre hors d’état de nuire ».
C’est depuis le 26 octobre 2015, juste un mois après la crise du 26 septembre qui a fait, selon Catherine Samba-Panza, plus d’une « centaines de morts » que le Sud-ouest de la Capitale centrafricaine connaît un regain de tension suite à l’assassinat de deux sujets musulmans, habitants de PK5 dans le 6e arrondissement de Bangui. Des scènes de violence qui ont suivi cet assassinat ont eu lieu à Fatima notamment dans les quartiers Makambo, Kina, Catin et Plateau dans la commune de Bimbo plongeant ainsi les populations dans la psychose.