La crise centrafricaine sera à nouveau sur la table des chefs d’États et de gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale CEEAC. Un sommet extraordinaire est prévu d’ici le 25 Novembre à Libreville au Gabon, comme l’a affirmé Daniel Pascal Elono, chef de mécanisme d’alerte rapide de l’Afrique Centrale en mission dans la capitale centrafricaine.
« Les chefs d’Etats vont prendre un certain nombre de mesures sur l’éventuelle prorogation ou non de la transition. En tout cas, cette question sera à l’ordre du jour de leur réunion », a précisé Daniel Pascal Elono à l’issue d’un entretien avec le président du Conseil National de Transition.
Il explique par ailleurs que la mission de la CEEAC à Bangui se situe dans le cadre de recherche d’informations fiables sur la crise centrafricaine. « Nous sommes venus approfondir les informations que nous avons déjà sur la République Centrafricaine, évaluer la situation aux fins de dresser à la hiérarchie un rapport notamment sur les risques politiques et sécuritaires lié au processus actuel ». Il ajoute que « malgré le fait qu’aujourd’hui ce sont les Nations-unies qui sont en première ligne, la CEEAC a toujours travaillé pour que la République Centrafricaine retrouve la paix et la stabilité ».
L’ONU pour le chronogramme des élections
Dans cette même dynamique, le secrétaire général adjoint des Nations-unies aux Opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, a déclaré pour sa part « qu’il n’y aura pas de nouvelle transition en Centrafrique ». A cet effet renchérit-il : « les pays de la région sont sur la même lancée et vont se réunir sur ce sujet le 25 novembre 2015 ».
Une manière pour le secrétaire général adjoint des Nations-unies aux Opérations de maintien de la paix de battre en brèche les propositions faites par la Concertation élargie des partis politiques, associations politiques et personnalités politiques indépendantes qui ont signé le vendredi dernier, un accord politique censé régir la transition au lendemain du 30 décembre 2015, date butoir de l’actuelle transition.
Hervé Ladsous espère pour sa part que le calendrier électoral élaboré par l’Autorité Nationale des Élections (ANE) soit respecté et que « tous ceux qui se mettent en travers du processus en créant des menaces sécuritaires et des menaces politiques doivent être mis hors-jeu », tant conclut-il, « 93% d’électeurs se sont enregistrés, un taux jamais atteint en Centrafrique ».
Le premier tour des élections groupées en Centrafrique se tiendra le 27 décembre prochain selon le nouveau chrnogramme rendu public par l’ANE.