La transition en République Centrafricaine a été prorogée au 31 mars 2016. Décision intervenue à l’issue du sommet extraordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), tenue ce 25 novembre à Libreville au Gabon en présence de Denis Sassou Nguesso, médiateur international de la crise centrafricaine et Ali Bongo Ondimba, président en exercice de la CEEAC.
Au menu de ce sommet extraordinaire, plusieurs points. Entre autres, la situation toujours très précaire en Centrafrique, l’insécurité et les difficultés financières auxquelles fait face la Centrafrique.
Selon Ahmad Allam-Mi, secrétaire de la CEEAC, l’insécurité et les difficultés financières de la RCA ont poussé la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale à prolonger la transition de trois mois. Cette prorogation, précise-t-il a été décidé « à la demande des trois hautes autorités de la Centrafrique, notamment la cheffe de l’Etat, le Premier ministre et le président du Conseil national de la transition ».
Les dirigeants de la CEEAC ont par ailleurs décidé un appui financier pour boucler le budget des élections en Centrafrique qui présente un déficit de 3,6 millions dollars. Le Gabon – pays hôte de ce sommet extraordinaire, a annoncé une contribution de 1 milliard de francs CFA alors que des apports supplémentaires ont été promis par d’autres pays membres de la CEEAC.
Si le sommet a averti que « les fauteurs de troubles seront envoyés à la Cour pénale internationale (CPI) », la CEEAC a également demandé à la classe politique centrafricaine « d’être plus patriotique en montrant un amour pour leur pays ».