Le Pape François a quitté la République Centrafricaine ce lundi 30 novembre pour le Saint siège au Vatican. Radio Ndeke Luka vous propose les différentes dernières étapes de sa visite à Bangui.
11h 50 : La Présidente de la transition, Catherine Samba Panza, arrive à l’aéroport international Bangui M’Poko, à ses côtés le président du Conseil National de Transition, Alexandre Ferdinand Nguéndet et les membres du Gouvernement de la transition.
Quelques minutes plus tard, la papamobile à bord de laquelle est monté le Souverain Pontife entre à l’aéroport Bangui M’Poko. Pape François est invité dans la salle d’attente officielle pour un entretien avec le Chef d’État de la transition.
Sous une forte escorte sécuritaire, Pape François a quitté la salle d’attente officielle pour le tarmac. Il a salué les personnalités présentes et s’est embarqué dans l’avion Airbus A 330 de la compagnie aérienne Alitalia qui s’est envolé à 12h 40.
Le souverain pontife célèbre une messe au Complexe sportif Barthélémy Boganda
Le deuxième et dernier jour de sa visite en République Centrafricaine du Pape François est marqué par la célébration d’une grande messe au Complexe sportif Barthélémy Boganda.
8h 45 : La Présidente de transition, Catherine Samba Panza fait son entrée au Complexe sportif Barthéléméy Boganda. Elle précède le Saint Père en prélude à la grande messe. Le dispositif sécurité est très renforcé autour du Complexe sportif.
9h 07 : Le Pape François entre au Complexe Sportif Barthélémy Boganda. Un moment émouvant à son arrivée. Huit colombes accompagnent le Saint Père lors du bain de foule. Le Pontife s’est alors changé et a commencé la célébration eucharistique, en utilisant une canne en bois d’ébène obtenue à Bangui. Dans son homélie en italien, traduite en langue nationale par le Curé de la cathédrale de Bangui, l’abbé Mathieu Fabrice Bondobo, le Saint Père explique que « dans les moments dificiles de la vie, dans les soffrances quotidiennes, lorsque nous regardons loin de Dieu, nous n’avons pas la force de bien faire. Nous sommes réunis aujourd’hui en présence de notre Seigneur dans la joie parce qu’il est parmi nous. S’il est parmi nous il va nous donner la force pour traverser de l’autre rive. Traverser de l’autre rive, c’est avoir la vie éternelle, le royaume de Dieu ».
« Nous voulons aujourd’hui remercier Dieu qui est parmi nous pour que dans notre vie, dans nos souffrances quotidiennes, dans notre lutte pour la réconciliation, dans la joie et l’amour familial des enfants de Dieu, malgré les difficultés, la souffrance, la violence, la peur du lendemain, nous grandissons dans l’amour du prochain, le dialogue, le pardon. Nous ne devons renier les autres », déclare-t-il.
Le Pape François a reçu des objets d’art, dons de la population centrafricaine. En contre partie, le Saint Père a béni un pot contenant de la poudre de terre centrafricaine. Il a par la suite distribué des ostensoirs aux évêques de Centrafrique.
Le Pape à la mosquée centrale
La deuxième et dernière journée du Pape à Bangui a débuté par la visite à la Mosquée centrale du PK5.
8h 05 : Arrivée du Pape François à la mosquée centrale. Notre reporter sur place remarque qu’il est difficile d’entrer dans l’enceinte de la mosquée à cause du dispositif sécuritaire mis en place. L’imam de la mosquée centrale, Tidjiani Moussa Naïbi, a souhaité la bienvenu au Pape en récitant des sourates du coran. Dans son adresse au Pape, l’imam Naïbi a souligné que « les chrétiens et les musulmans de ce pays sont condamnés à vivre ensemble et à s’aimer. Mais pour vivre ensemble et s’aimer, nous avons besoin de la solidarité ». L’imam Tidjiani Moussa Naïbi a ajouté que « la situation actuelle de notre pays n’est pas appelée à l’éternité. C’est simplement un moment de notre histoire, un moment certes douleureux, un moment regrettable même, mais un moment seulement ».
Dans sa réponse, le Saint Père a déclaré que « ma venue en Centrafrique n’aurais pas de sens si je ne me rendais pas à la mosquée centrale. Chrétiens et musulmans, nous sommes frères. Notre façon de faire et notre comportement devront en découler ».
« Nous savons tous que la crise centrafricaine n’a pas sa racine dans la parole de Dieu », a souligné le souverain pontife. « Nous devons être vigilant, soudé et éviter la division », a insisté le Chef de l’Église Catholique Romaine. « Nous devons bannir la haine, la colère qui pousse à faire le mal » a martelé le Pape François.
A sa sortie de la mosquée centrale, le Pape s’est rendu pour quelques minutes sur le site de l’école Koudoukou où il a rencontré des déplacés musulmans et non musulmans. Il a ainsi partagé la douleur des personnes rendues vulnérables par le conflit que traverse le pays. Des cantiques sont chantées par les milliers de personnes venus accueillir le Pape François. Musulmans et non musulmans étaient ensemble devant la mosquée centrale ce lundi 30 novembre.