Le Chef de l’État de la transition Catherine Samba-Panza a appelé à une union sacrée des filles et fils de la République Centrafricaine qui célébrè ce 1er décembre, le 57ème anniversaire de la proclamation de la République. Un anniversaire qui intervient alors que le pays s’apprête à organiser des élections présidentielle et législatives censées mettre fin à la transition.
Selon Catherine Samba-Panza, « les centrafricains n’ont plus aujourd’hui d’autres choix que de remonter la pente ». De ce fait, renchérit le Chef de l’État de la transition, « les hommes, les femmes, les jeunes, les chrétiens, les musulmans, les animistes doivent resserrer les rangs et réaliser une union sacrée autour de la transition pour lui donner toutes les chances de prendre fin dans l’unité, la paix et la réconciliation ».
Afin de donner à la République cette lueur d’espoir, Catherine Samba-Panza appelle les centrafricains à « jeter la hache de guerre, à rejeter la haine, les divisions de tout ordre et à se donner la main dans la fraternité et l’unité ».
« La visite du Souverain Pontife qui est venu prêcher la bonne nouvelle de l’unité, de la réconciliation, de la justice et du pardon », est donc pour Samba-Panza « une formidable chance » et les filles et fils de la République doivent « transformer la bénédiction papale en une nouvelle espérance pour une Centrafrique unie et en paix ».
Ce 57ème anniversaire a également été apprécié par les citoyens de la République Centrafricaine : «… pour que la République puisse aller de l’avant, il est important que les centrafricains prennent conscience de la situation dans laquelle se trouve le pays, se donner la main, se pardonner les uns et les autres et oeuvrer tous pour un développement de notre pays ; c’est de notre responsabilité de bannir la discrimination dans notre pays et mettre un accent particulier sur la promotion de l’agriculture pour le développement de la RCA ; il faut que le gouvernement puisse revoir sa politique sanitaire pour que les centrafricains puissent avoir accès aux soins car quelqu’un qui n’est pas en bonne santé ne peut pas travailler pour le développement de son pays », ont-ils déclaré.
D’autres pensent qu’il appartient aux nouvelles autorités qui seront élues de mettre au cœur de leur politique, l’éducation des filles et fils de la République : « le nouveau président qui sera élu devra avec son gouvernement mettre un accent particulier sur l’éducation, faire de sorte que l’école puisse couvrir l’ensemble du territoire. Un nombre très élevé d’enfants doit pouvoir aller à l’école pour que d’ici 10 à 15 ans, ce pays puisse aller de l’avant », a ajouté un autre compatriote.
Connue sous le nom d’Oubangui-Chari, c’est le 1er décembre 1958 que cette ancienne colonie française a été proclamée République Centrafricaine par Barthélemy Boganda, président fondateur de ce pays.