Les parlementaires provisoires votent depuis ce vendredi matin la loi portant dérogation à certaines dispositions du code électoral en République Centrafricaine. Ce vote concerne notamment les dispositions relatives à la photo devant figurer sur la carte d’électeurs et le nombre d’électeurs prévus par bureau de vote.
Selon l’article 47 alinéa 2 du code électoral, la carte d’électeurs comporte la photo d’identité de son détenteur. Toutefois l’Autorité Nationale des Electeurs (ANE) a suspendu la publication des cartes d’électeurs avec la photo d’identité. L’institution en charge de l’organisation des élections dénonce un manque de professionnalisme des agents. Elle explique que sur plus de deux millions d’électeurs enregistrés et photographiés, 75% des photos sont méconnaissables.
S’agissant du nombre d’électeurs prévu à l’article 68 alinéa 4, l’ANE propose un maximum de 500 électeurs par bureau de vote au lieu de 250 comme initialement arrêté. Les responsables évoquent comme cause, la question de la répartition du matériel électoral par bureau de vote. Cette nouvelle disposition vise donc à prévenir des handicaps au processus électoral en cours.
Le ministère de l’Administration du Territoire a recommandé que ces dispositions soient modifiées exclusivement pour cette période de transition, afin de garantir le succès des scrutins dont le premier tour est fixé au 27 décembre prochain.
Pendant ce temps, c’est la grogne des agents recenseurs à Sibut
Alors que les réflexions sont tournées vers la relecture de certaines dispositions du code électoral, les agents recenseurs de Sibut dans la Kémo (centre du pays) se plaignent. Ils réclament de l’ANE le versement de leurs indemnités jusque-là non payés.
Joint ce jeudi au téléphone, l’un des délégués, s’en explique sous couvert de l’anonymat. « La dernière fois qu’ils sont venus, ils nous ont payé dix sept jours. Lors d’une récente descente, ils ont voulu verser huit jours. Nous avons refusé parce que dans les autres régions, nos collègues ont fini le travail et ont été totalement payés. Aujourd’hui, c’est la Kémo qui est en retard. Ils sont repartis avec l’argent et jusqu’à lors nous n’avons aucune bonne nouvelle », a-t-il expliqué.
Contacté sur la question, le porte parole de l’ANE, Julius Rufin Ngouadébaba, affirme que le processus de versement des indemnités est en cours. Il indique aussi que l’institution ne peut pas toujours revenir sur les mêmes préoccupations.