Eloi Anguimaté et Marie Reine Hassein, ont été les premiers à annoncer leurs candidatures à la présidentielle de 2011 en République centrafricaine. Pourtant à la clôture officielle du dépôt des candidatures le 8 novembre dernier, et même en dépit de la prolongation exceptionnelle autorisée le 15 novembre par le président Bozizé, après une concertation de tous les acteurs du processus, la commission électorale indépendante n’a reçu aucun dossier provenant de l’un deux. Malgré la perche tendue par le chef de l’état qui a autorisé la CEI à donner 24h de plus aux retardataires de déposer leurs dossiers de candidatures, les deux présumés candidats ne se sont pas manifesté.
Eloi Anguimaté, joint au téléphone depuis Paris par RNL, estime qu’il ne peut aller aux élections qu’à la condition qu’elles soient crédibles. Ce qui, selon lui n’est pas le cas pour la Centrafrique.
Marie Reine Hassein a, quant à elle, publié un communiqué de presse relatif au processus électoral dont le libellé est publié dans le journal Top Contact du 3 novembre dernier.
Dans ce communiqué, elle pose comme condition préalable à tout scrutin la fin de l’insécurité dans le pays. L’insécurité constitue à ses yeux un obstacle majeur à la tenue des prochaines élections. Elle critique également la modification du chronogramme électoral qui selon elle a été fait par le président de la CEI Joseph Binguimalé à l’insu des autres membres de la CEI.
En conclusion, Marie Reine Hassein demande la dissolution de la CEI. Elle reproche à l’institution un parti pris évident en faveur du pouvoir en place. Elle réclame en outre l’annulation des décisions modifiant les dates de dépôt et de clôture des candidatures, un nouveau recensement électoral et le respect par le président de la République, de la décision du Conseil d’Etat sur le découpage électoral.
Sur les 8 dossiers enregistrés par la CEI et transférés à la Cour Constitutionnelle, aucune femme n’est présente. Ceci, malgré la grande sensibilisation faite par différentes ONG, invitant les femmes à se mobiliser pour être présentes à ce grand rendez vous important pour l’avenir de la Centrafrique.