Les habitants de la sous-préfecture de Baboua dans la Nana Mambéré accusent le gouvernement de transition d’avoir abandonné les otages enlevés le 16 juillet 2015 par des hommes armés non identifiés, à en croire les parents des otages.
Le sous-préfet de Baboua et le mairie de la ville ont passé sept (7) mois entre les mains de leurs ravisseurs. La population dénonce le silence du gouvernement de Mahamat Kamoun depuis cet enlèvement.
Laurent Ngon Baba, un ressortissant de la région, déplore le mutisme des autorités de la transition qui, selon lui, ont tourné le dos à ces deux autorités.
« A ma connaissance, dès lors qu’aucune autorité de la transition ne s’est rendue à Baboua, je considère qu’il n’y a pas de rapprochement avec les parents. Cela donne l’impression que l’autorité centrale ne se préoccupe pas de ces deux fils dignes de la République Centrafricaine qui représentent pourtant le gouvernement », a précisé Laurent Ngon Baba qui a ajouté que « Un sous-préfet, c’est le représentant du gouvernement, un maire, c’est le premier représentant du gouvernement auprès de la population locale. A ce niveau, tout le monde peut s’interroger, qu’est-ce qu’on veut faire d’eux ? ».
Le 16 juillet dernier, le sous-préfet de Baboua, le maire de la ville et un pasteur de la localité avait été kidnappés par des hommes armés. Quelques jours plus tard, le pasteur avait été libéré.
Le gouvernement de la transition avait aussi dépêché deux missions pour engager des négociations avec les ravisseurs en vue de la libération de ces otages. Mais aucune information n’a été rendue publique à l’issue de ces missions.