68 articles du Code de la famille identifiés comme discriminatoires ou contradictoires aux réalités actuelles de la société centrafricaine ont fait l’objet des amendements et des modifications la 23 novembre 2010 à Bangui à l’issue d’un atelier. Plus d’une cinquantaine de participants ont pris part à cet atelier, organisé par le Ministère des Affaires Sociales avec l’appui du Fond des Nations Unies pour la Population (UNFPA(.
Tenant compte des mutations politiques, économiques et sociales intervenues en Centrafrique et dans le monde entier, le gouvernement centrafricain se voit dans l’obligation de réviser le Code de la Famille adopté depuis 1997, dans le souci de le rendre conforme à la nouvelle constitution de 2004.
Selon Rokia Pakita, experte du PNUD, cette modification tient également compte de la nouvelle politique nationale en matière de la promotion de l’égalité et de l’équité adopté en 2005, mais surtout l’harmoniser aux instruments juridiques internationaux ratifiés par la RCA.
Boniface Ngoya président du tribunal pour enfant, affirme quant à lui que l’âge majoritaire pour le mariage est fixée à 18 ans selon les lois nationales centrafricaines mais cependant il n’exclut pas les exceptions.
S’agissant de la polygamie, Louise Solange Zoko chargée de mission en matière de la promotion de la femme et de la famille au ministère des affaires sociales explique qu’elle est simplement révolue.
Par contre, elle souhaite que le changement de comportement recherché ici ne brutalise pas les mœurs, ni les traditions mais plutôt harmonise la société centrafricaine.
Ce code révisé et adopté avec amendement n’attend plus que sa mise en pratique en République centrafricaine.