L’Autorité Nationale des Elections (ANE) a mis à l’écart ce mercredi le rapporteur général de l’institution, Julius Rufin Ngoadé Baba. Il est soupçonné d’avoir violée le principe de neutralité de l’institution en rencontrant à hui-clos le frère à Anicet Georges Dolloguélé, un des 2 candidats à la présidentielle.
Quoiqu’il en soit, les soupçons auront suffi pour écarter temporairement Julius Rufin Ngouadé-Baba.
« Il ne participera plus à aucune opération liée aux élections et ne sera plus présent au centre de traitement des données », a précisé la présidente de l’ANE Marie Madeleine N’Kouet Hoornaert.
Si l’information n’est pas pour l’instant confirmée, Madame Marie Madeleine N’Kouet Hoornaert a préféré « mettre à l’écart le rapporteur général », car selon ses termes, il faut « préserver la crédibilité de l’institution », a-t-elle expliqué.
Au Quartier Général d’Anicet Georges Dologuélé, toute discussion, même informelle avec l’ANE est systématiquement niée. Le porte-parole de l’Union pour le Renouveau Centrafricain (URCA), Saturnin Ndomby, qualifie ces soupçons d’allégations orchestrées dans le seul but de pousser le peuple à refuser les résultats définitifs de ce scrutin présidentiel.
« Je crois que c’est une stratégie qui est en train de vouloir préparer psychologiquement les partisans de l’autre camp à ne pas accepter la victoire d’Anicet Georges Dologuélé. Mais je crois que le peuple centrafricain est suffisamment responsable pour rejeter ces manœuvres », a déclaré Saturnin Ndomby.
Du côté de la direction de campagne de Faustin Archange Touadera, la thèse d’une rencontre tard dans la soirée de lundi entre Julius Rufin Ngouadé-Baba et un des frères à Anicet Georges Dologuélé, a été également soutenue.
Une rencontre aux motifs inconnus, qui, si elle a eu lieu, va à l’encontre des principes de neutralité de l’ANE.
Des dénonciations démentis dans le 5e arrondissement
Le collectif des candidats aux législatives de la 3e circonscription du 5e arrondissement dénonce des cas de fraudes lors des élections du 14 février dernier. Ils accusent deux candidates d’en être les auteurs prenant à témoin le chargé des opérations électorales de l’ANE locale.
Le collectif a précisé que les fraudeurs, venus des 2e ,4e, 6e et 8e arrondissements se sont présentés avec des cartes d’électeurs et des récépissés qui ne leurs appartiennent pas. « Il est question de dénoncer un certain, nombre de comportement pratiqué par deux candidates non résidentes. Le jour des élections, il y a eu dix huit détenus maintenus à la brigade criminelle. Le chargé des opérations de l’ANE local du 5e arrondissement a même attrapé des gens et les a remis à la justice », a indiqué Gervais Anatôle Ngouaye rapporteur général du collectif. Des faits confirmés par Yvon Adalha, chargé des opérations électorale de l’ANE local.
En réaction à ces allégations, le Directeur National de Campagne de la candidate Annette Lamine a donné une autre version des faits. Selon ses propres termes, les fraudeurs ont pu être rattraper grâce à la vigilance de l’équipe de sécurité de la dame Lamine.
« C’est l’équipe de sécurité de la candidate Annette Lamine qui a attrapé ces fraudeurs pour les remettre aux autorités compétentes », a souligné le Directeur National de Campagne qui a expliqué que c’est à la brigade criminelle que l’affaire a pris une autre tournure, « à la brigade criminelle cette affaire a pris un autre rebondissement », bien que les autorités judiciaires soient informées de la situation.