Les membres de la communauté peuhle sont de retour en grand nombre dans une partie ouest et nord-ouest de la République Centrafricaine. Cette importante cause des inquiétudes dans les régions de la Nana-Mambéré et de l’Ouham-Pendé, d’autant plus que les peuhls son lourdement armé.
Le représentant de la communauté peuhle au Conseil national de transition (CNT), Lamido Issabi Amadou, confirme cette présence.
« Ils n’ont pas de revendications politiques en tant que telle et ils sont prêts à s’intégrer dans le processus DDRR si le gouvernement le mettaient place. Nous avons également facilité le contact avec eux. Les autorités de la Minusca de Bouar ont écouté leurs revendications et motivations. Je crois que le message qui a été transmis a été d’éviter les exactions sur les populations et de rester calme en attendant que le gouvernement puisse prendre des dispositions pour leur désarmement et leur réinsertion », a expliqué Lamido Issabi Amadou. Il estime que ces éléments sont composés en partie d’ex-Séléka, revenus dans la régions où ils faisaient paître leurs troupeaux avant la crise.
Mais pour les populations locales cette forte présence peuhle ressemble à une invasion de troupes étrangères avec des intentions cachés. Pour l’heure les paysans de certains villages préfèrent se réfugier en brousse.
Les autorités gouvernementales seraient saisies de l’affaire, mais n’ont pas encore officiellement déclenché des opérations d’envergure pour la sécurisation des zones occupées.