Trois civils dont une femme sont tués ce jeudi sur le site des déplacés de FED et de la Sangaris à Bambari dans la Ouaka. Cette nouvelle tuerie est intervenue lors des échanges de tirs qui ont eu lieu entre Antibalaka et Peuhls armés, assimilés aux éléments du général Séléka Ali Darass. L’hôpital préfectoral a également enregistré trois blessés qui reçoivent encore des soins.
Une association de la société civile implantée à Bambari accuse le chef de bureau de la Minusca locale de laxisme et de léthargie dans son intervention en vue de sauver la situation. L’association s’inquiète aussi de l’indisponibilité des forces de sécurité intérieure notamment, la gendarmerie basée dans la ville, à secourir la population civile.
Plusieurs démarches ont été menées en vue d’aboutir à un arrangement de la situation. Seulement, aucune réponse positive n’a pu être obtenue. « Hier vers midi, le site a été envahi par des bœufs. Nous avons recouru rapidement à la gendarmerie qui a refusé de venir faire le constat. Elle nous a orienté vers la Minusca. Aussitôt, nous avons appelé le chef de bureau de la Minusca qui dans un premier temps a promis prendre ses responsabilités en envoyant une équipe pour constater les faits. Notre attente a été vaine. Nous avons alors dépêché vers lui un Pasteur et le coordonnateur du site. Il a refusé de les recevoir. Ceux-ci sont repartis à la gendarmerie qui les a une fois de plus refoulés vers le chef de bureau qui a gardé le statu quo », a expliqué Ferdinand Delmas Nzapanaha, président de la société civile de Bambari.
« En rentrant, les Peuhls ont pris en otage une femme et deux hommes. Les otages ont été systématiquement tués », a-t-il précisé.
Ne sachant à quel saint se vouer, les déplacés ont trouvé refuge à la gendarmerie où, selon les informations, rien ne garantit leur sécurité. Radio Ndeke Luka a tenté vainement de joindre les responsables de la gendarmerie à Bambari ainsi que ceux de la Minusca pour leurs versions des faits.