L’ancien ministre conseiller à la Présidence de République, Abdoulaye Hissene, appréhendé ce 15 mars aux environs de 16 heures à l’aéroport Bangui M’Poko par les forces de sécurité intérieure, a été libéré par ses hommes lourdement armés, venus du Pk5 à bord de 4 pick-up 4×4 aux environs de 21 heures.
Joint au téléphone après sa libération de la Section des Recherches et d’Investigations (SRI) où il était détenu, le leader de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) parle d’une arrestation arbitraire. « Ce n’est pas une arrestation, c’est un enlèvement organisé par le Procureur de la République. Dieu est grand, son plan a échoué ».
Le chef de fil de la CPJP dit ne pas reconnaître être poursuivi par la justice centrafricaine. « Quelles sont les charges qui pèsent sur moi ? Qu’est-ce-qu’on me reproche ? Je n’ai pas reçu de convocation de la part du Procureur, de la police ni de la gendarmerie. Comment voulez-vous qu’un responsable, un leader qui voyage soit interpellé comme ça à l’aéroport sous prétexte que le Procureur a besoin de lui ? », s’est-il interrogé.
Les responsables de la SRI ont constaté la disparition des matériels informatiques au cours de l’attaque perpétrée par les hommes armés d’Abdoulaye Hissene. Information que le patron de la CPJP a balayé du revers de main. « C’est faux et archi faux ! Ce sont des hommes disciplinés. Ils ne peuvent pas voler, je vous rassure », a indiqué Abdoulaye Hissene avant d’ajouter que les éléments venus du Pk5 « (…) sont allés dans le but de libérer leur chef ».
« Bien sûr, ils sont partis à bord de 4 pick-up lourdement armés et m’ont libéré. Ils n’ont rien pris », a-t-il précisé.
Aucune perte en vies humaines n’est enregistrée au cours de cette attaque. Seulement, des tirs ont été entendus. Contactés, les responsables de la SRI et de la gendarmerie nationale n’ont pas voulu se prononcer sur l’attaque qui a occasionné la libération d’Abdoulaye Hissene. Ils justifient leur silence du moment par la poursuite d’enquêtes judiciaires. Le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Bangui, Ghislain Grésenguet, joint au téléphone par Radio Ndeke Luka, a promis réagir dans les prochaines heures.