Le ministère de la Santé publique a déclaré ce mercredi, au nom du gouvernement, une épidémie de méningite la commune de Kabo dans la préfecture de l’Ouham (nord du pays). Selon la ministre de la Santé Publique, Marguerite Samba Maliavo, les résultats ont été confirmés par l’Institut Pasteur de Bangui.
« Pour la période du 29 févier au 13 mars 2016 soit deux semaines durant, la seule commune de Kabo a notifié 10 cas de méningite dont respectivement 3 cas la première semaine et 7 cas la seconde semaine, dépassant ainsi le seuil épidémique », a déclaré Marguerite Samba Maliavo.
« Les échantillons testés par l’Institut Pasteur de Bangui ont confirmé la présence du germe responsable d’épidémie saisonnière de méningite. Au vu de ce résultat, le ministère de la Santé déclare la commune de Kabo en épidémie de méningite », a-t-elle ajouté.
La méningite a frappé plusieurs préfectures du pays depuis le début de l’année. Sur les 90 personnes qui ont contracté la maladie au premier trimestre 2016, 24 sont mortes.
« Le ministère de la Santé publique et de la population, à travers le service de surveillance épidémiologique, a enregistré des cas de méningite dans certaines préfectures de notre pays, appartenant à la ceinture méningitique des pays de l’Afrique subsaharienne. Il s’agit notamment des préfectures de l’Ouham, de l’Ouham Péndé, de la Nana Gribizi, de la Nana Mambéré et de la Ouaka. 90 cas de méningite dont 24 décès ont été enregistrés dans la préfecture de l’Ouham entre janvier et mars 2016 », a relevé Mme Marguerite Samba Maliavo.
Le membre du gouvernement a précisé que des dispositions sont en train d’être prises pour contenir cette épidémie. « En collaboration avec les partenaires notamment l’OMS et l’Unicef, la section de Médecins Sans Frontières Espagne conduira une mission d’investigation complémentaire dans la sous-préfecture de Kabo afin de cerner l’étendue de l’épidémie et envisager la vaccination en action aux activités mises en œuvre par l’équipe régionale et les partenaires locaux », a par ailleurs indiqué la ministre de la santé publique.
« D’ores et déjà, il sera procédé au renforcement de la surveillance et de la prise en charge médicale des cas aussi bien dans les structures de santé qu’au niveau communautaire, à la sensibilisation de la population pour une notification à base communautaire et à la collecte d’informations complémentaires en vue de décisions appropriées pour minimiser la létalité liée à cette maladie », a-t-elle rassuré.