Des pourparlers pour le retour des éleveurs peuhls dans l’Ombella M’Poko

Des pourparlers pour le retour des éleveurs peuhls dans l’Ombella M’Poko

Les autorités administratives locales et militaires de la préfecture de l’Ombella-M’Poko ont échangé en début de semaine avec les différentes communautés du village Batayanga à une vingtaine de kilomètres du PK12 sur l’axe Boali.

La rencontre, qui a mobilisé le sous-préfet de Bimbo, le président de la délégation spéciale de la commune de Bégoua, le commandant de Brigade de gendarmerie du PK12 et des éléments des Forces armées centrafricaines, vise à réunir les éleveurs peuhls et les habitants de Batayanga.

« Avec le sous-préfet, le commandant de brigade de gendarmerie et les Forces armées centrafricaines (FACA), nous sommes descendus sur les lieux pour faire la sensibilisation afin que les peuhls restent d’un côté et les autres d’un autre côté. Ils m’ont rassuré que dans une semaine, ils retourneront à Batayanga. Il était question de leur retour dans la commune de Bégoua après leur déplacement vers le Tchad », a précisé Jean Emmanuel Gazanguinza, président de la délégation spéciale de la commune de Bégoua.

Suite à la crise qu’a connue la République Centrafricaine, la communauté peuhle en mouvement, manifeste la volonté de regagner la localité de Batayanga. Leur déplacement vers le Tchad n’a pas été sans conséquences. « Selon les explications fournies par leurs responsables, ces peuhls achètent un bidon de 10 litres d’eau à 1000 F CFA. Or, ces derniers sont nés en Centrafrique qui reste et demeure leur pays d’origine », a indiqué le président de la délégation.
 
De l’analyse de la situation, Jean Emmanuel Gazanguinza a constaté que certains  habitants de Batayanga n’ont pas accepté cette cohabitation. Il sollicite du gouvernement des mesures fortes pour le rétablissement de la sécurité. « Nos enfants mal intentionnés ont abattu 30 bœufs. Je demanderais au ministre de la Défense de voir dans les moyens de ses possibilités pour envoyer un détachement militaire à Batayanga pour sécuriser les deux communautés », a-t-il souhaité, concluant que « L’éleveur doit s’occuper de ses bêtes et le cultivateur de sa parcelle ».

C’est depuis près de 2 ans que la communauté peuhle de Batayanga a quitté la  localité pour des raisons de sécurité.