La réhabilitation des Forces armées centrafricaines (FACA) pourrait encore prendre un peu de temps. L’armée, dans sa généralité, a besoin d’être réformée. C’est une nécessité qui s’impose bien avant qu’elle ne soit rendue opérationnelle.
« Au fur et à mesure que le gouvernement et la communauté internationale font confiance aux forces de sécurité, nous allons voir la possibilité de modifier ou de lever l’embargo », a déclaré Samantha Power, la Représentante des États-Unis auprès des Nations Unies au cours d’une conférence de presse qu’elle a animée le 30 mars dernier à Bangui, en marge de la prestation de serment du Président Faustin Archange Touadéra.
Cette prise de position se justifie, selon Samantha Power par le fait qu’il existe encore dans le pays des hommes armés non maîtrisés. « Aujourd’hui, il y a beaucoup de milices dans ce pays ; des soldats qui sont membres des forces armées mais qui ont été des ex-Séléka, des Antibalaka. Alors nous devons faire preuve de prudence en ce moment car nous savons que le nouveau gouvernement a la possibilité d’obtenir des armes si c’est nécessaire », a-t-elle relevé.
La diplomate américaine a par ailleurs réitéré le soutien de son pays aux nouvelles autorités démocratiquement élues pour modifier ou lever l’embargo imposé par l’ONU. « Notre ambassade va aider le nouveau gouvernement à faire ce genre de demande. Mais, cela doit se faire d’une façon maîtrisée car nous ne voulons plus voir un envoi d’armes de façon non maîtrisée, car c’était le cas par le passé dans le pays avant l’embargo ».
En Janvier 2016, le Conseil de sécurité de l’ONU a renouvelé pour un an l’embargo sur les armes en République Centrafricaine.