Un des grands bénéficiaires de la célébration ce mercredi 1er décembre 2010 du cinquantenaire de l’Indépendance de la République centrafricaine, c’est l’ex-empereur Jean Bedel Bokassa. Le président centrafricain François Bozizé l’a « réhabilité dans tous ses droits » selon un décret publié à Bangui et diffusé par Radio Ndeke Luka.
Le décret indique qu’ « à l’occasion de la fête nationale du 1er décembre 2010 et des festivités du cinquantenaire de la proclamation de l’indépendance de la République centrafricaine, M. Jean-Bedel Bokassa, ancien président de la République condamné, gracié et décédé, est réhabilité dans tous ses droits ».
Selon le décret, « cette réhabilitation de droit efface les condamnations pénales, notamment les amendes et les frais de justice, et fait cesser pour l’avenir toutes les incapacités qui en résultent ».
Dans un message à la Nation radiotélévisée la veille, le président François Bozizé avait annoncé en languie en sango (langue nationale en Centrafrique) avoir pris une « décision » concernant « un fils de la Nation reconnu par tous comme étant un grand bâtisseur », expliquant: « Je veux parler de Bokassa ».
Jean-Bedel Bokassa, ancien maréchal devenu président à vie puis empereur, est considéré par un certain nombre de Centrafricains comme l’unique « bâtisseur » de l’Histoire de la Centrafrique indépendante, dont témoignent un certains nombre de grands édifices de la capitale.
« Il a construit le pays mais nous avons détruit ce qu’il a édifié », a estimé le président Bozizé.