Le chef d’état-major des armées tchadiennes a confirmé hier mardi 1er décembre l’intervention militaire de son pays à Birao, dans le nord-est de la Centrafrique voisine. Il a précisé y avoir poursuivi des Tchadiens et non des rebelles centrafricains, sans tuer de civils.
Le général Alain Mbaiodenandé Dionadji a déclaré que « les forces armées tchadiennes ont fait usage de leur droit de poursuite en détruisant le reliquat des +mercenaires+ (terme des autorités de N’Djamena pour désigner les rebelles tchadiens) qui s’est mêlé à des aventuriers non identifiés qui se sont repliés à Birao ».
Il s’agit là de la première réaction officielle à l’annonce par une source militaire centrafricaine et de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP, rébellion centrafricaine) d’une intervention de l’armée tchadienne en appui aux forces armées centrafricaines (Faca) suite à l’attaque de Birao par les rebelles le 24 novembre dernier.
La CPJP avait annoncé mardi 30 novembre, avoir évacué Birao. Son porte-parole à Paris, Bevarah Lala, avait précisé que la ville avait été reprise par des éléments tchadiens. Deux jours auparavant, il avait dénoncé des bombardements de l’armée tchadienne sur ses positions ayant causé, selon lui, un nombre indéterminé de morts parmi la population.
Pour le général Dionadji cependant, « la réalité est que les forces armées tchadiennes ont fait usage de leurs droits de poursuite » contre des rebelles tchadiens ayant fui à Birao, dans le cadre des « opérations de bombardement et de sécurisation des frontières tchadiennes » relevant de « leurs attributions ». A aucun moment, selon le général, ces bombardements n’ont provoqué la mort des femmes et des enfants centrafricains.
Depuis le 26 novembre, les autorités centrafricaines affirmaient avoir repris Birao. Aucun bilan n’est encore disponible en ce mercredi 1er décembre et la ville de Birao reste à joindre, les communications ayant été coupées depuis le 24 décembre, date de l’attaque de la rébellion.